Portrait de femme
Dessin au crayon.
Signé en bas à gauche PAL.
Inscription au dos au crayon Exposition rétrospective P.A Laurens Mars Avril 1936, signé du mogramme PAL.
Cadre sous-verre en bois peint en gris.
Dimensions : H. 25 cm, L. 23 cm
Dimensions avec cadre : H. 46 cm, L. 44 cm
Légères pliures.
Paul Albert LAURENS
Peintre, graveur et illustrateur français, ami de jeunesse d'André Gide dont il laisse le portrait emblématique du Musée d'Orsay, auteur de plusieurs œuvres pour la décoration du Capitole de Toulouse.
Passé par l'Ecole alsacienne de la rue d'Assas où il se lie d'amitié avec André Gide, Paul Albert Laurens poursuit sa formation à l'Académie Julian puis intègre l'Ecole des Beaux-Arts de Paris où il a pour professeurs Fernand Cormon et Benjamin-Constant. Son père, le célèbre peintre d'histoireJean-Paul Laurens lui prodigue également son enseignement.
Lauréat du Second Prix de Rome en1891, il est accepté la même année au Salon des artistes français dont il décrochera par la suite plusieurs médailles.
Auteur de portraits, d'oeuvres allégoriques ou parfois de scène de genre, il est missionné en1912 par la Municipalité de Toulouse pour décorer le Capitole aux côtés de son père et d'Ulysse Ravaut. Pour le Grand escalier, il peint la Poésie, la Musique et le Couronnement de Clémence Isaure.
Ses talents multiples se sont exercés dans des domaines variés.
Dès 1900, il fait une incursion dansle monde de l'affiche pour illustrer Ramsès, une pièce de Joseph de Pesquidoux qui sera jouée dans le grand théâtre égyptien de l'Exposition universelle de Paris. Il récidive en 1926 et adopte la figure d'une belle Hispanique traitée dans des volutes Art Nouveau pour l'affiche Théâtre de la Gaité, Blessés espagnols.
Pendant la Première Guerre mondiale, en même temps que d'autres artistes comme Forain, Dunoyer deSegonzac ou Devambez, il imagine des modèles de camouflage pour le compte des armées alliées.
En 1932, c'est à lui qu'on doit l'effigie des timbres poste d'usage courant de type Paix qui figure une femme drapée à l'antique tendant un rameau d'olivier.
Les bibliophiles l'apprécient également pour ses gravures d'ouvrages d'Anatole France, de Théophile Gautier et surtout de Pierre Louÿs dont notamment les Chansons de Bilitis ornées d'un portrait de Bilitis dessiné par Paul Albert Laurens. La jeune poétesse est inspirée de Mériem ben Atala, une jeune danseuse courtisane que Laurens et Gide fréquentent lorsqu'ils s'installent à Biskra en Algérie lors de leur grand périple initiatique qui les mène en 1893 de l'Afrique du Nord àl'Italie.
Paul-Albert Laurens aura durant sa carrière cumulé les honneurs et fonctions. Membre de la Société des Artistes français, membre de l'Institut, décoré de la Légion d'honneur mais également professeur à l'Académie Julian et à l'Ecole polytechnique.
Le modèle portraituré qui n'est passans évoquer Louise Brooks est représenté frontalement, coiffé à la garçonne dans le style des années 30, les cheveux courts couronnés d'une tresse qui lui donne un air des pays de l'Est. Le regard est pensif, fixé dans le lointain, surmonté de sourcils épais tandis que ses lèvres menues sont légèrement entrouvertes.