Le cadran en porcelaine blanche offre une scène romantique délicate et charmante, peinte à la main, représentant une dame assise au geste serein dans un paysage campagnard bucolique, accompagnée d’un petit chien. Les chiffres arabes noirs émaillés et les aiguilles allongées de type fassonzeiger assurent une lecture claire, tout en conférant à l’ensemble un caractère noble et raffiné. Malgré une légère usure dans la partie inférieure du cadran, conséquence naturelle du temps, la peinture reste vive et nette, renforçant le caractère historique de la pièce.
Le mouvement à coq, visible et complet, est en excellent état de conservation. La platine révèle l’ingénierie caractéristique des grands horlogers genevois du début du XIXe siècle, avec des finitions soignées, des rivets symétriques et un ressort spiral. Ce type de mécanisme, antérieur à l’échappement à ancre, est très apprécié des collectionneurs pour sa rareté et sa robustesse. La montre conserve sa clé d’origine pour le remontage, un détail précieux qui complète l’authenticité de l’ensemble.
Acquérir cette montre revient à posséder non seulement un objet fonctionnel, mais aussi une œuvre d’art et un témoignage d’une époque où la technique et la beauté étaient indissociables. Cette pièce saura sans aucun doute se distinguer dans toute vitrine de collection ou comme exemple raffiné d’horlogerie ancienne. Par son esthétique et sa valeur historique, elle constitue aussi un magnifique cadeau pour les amateurs de montres anciennes ou un investissement patrimonial.
Une véritable opportunité pour ceux qui savent apprécier l’art du temps et souhaitent posséder une pièce alliant qualité, beauté et valeur historique.
Diamètre: 47 cm. (1.85 in). Poids : 67,7 grammes.
Histoire de JR Mauris
JR Mauris fut l’un des nombreux horlogers actifs à Genève durant l’âge d’or de l’horlogerie suisse, au début du XIXe siècle. Genève était alors un centre névralgique de l’innovation horlogère, abritant des artisans spécialisés dans chaque étape de la fabrication, de la création du boîtier aux mécanismes internes complexes. Bien que peu d’informations subsistent sur Mauris dans les archives actuelles, sa signature sur une pièce d’une telle qualité suggère qu’il faisait partie du cercle des horlogers établis dans la ville entre 1790 et 1820.
À cette époque, l’horlogerie suisse vivait une transformation majeure : l’évolution de l’échappement à roue de rencontre vers des systèmes plus précis comme l’échappement à ancre, le perfectionnement du ressort spiral, et la standardisation croissante des composants pour permettre une production accrue. Toutefois, les montres comme celle-ci étaient encore fabriquées artisanalement dans de petits ateliers avec une attention au détail remarquable.
L’usage de l’or 18K et la décoration picturale du cadran étaient caractéristiques des montres destinées à une clientèle aisée. Les scènes romantiques en émail étaient particulièrement prisées des clients français et britanniques, en phase avec les goûts esthétiques du néoclassicisme tardif.
Comme d’autres horlogers de son époque, Mauris faisait probablement partie du système de production appelé établissage, dans lequel différents artisans fournissaient des composants à un assembleur central. Cette méthode permettait d’atteindre un haut niveau de qualité dans la finition de chaque pièce.
Aujourd’hui, les montres comme celle-ci, signées par des auteurs moins connus, sont très recherchées pour leur rareté, leur qualité artistique et mécanique, et parce qu’elles représentent un pan de l’histoire horlogère que les grands noms comme Breguet ou Le Roy n’ont pas monopolisé, mais que de nombreux artisans talentueux ont contribué à bâtir.