Commode Transition estampillée Léonard Boudin et Nicolas Petit

Commode «en marqueterie de ruines » à la façon de Hubert Robert , à léger ressaut central en placage d’amarante, de citronnier, de bois de rose, de sycomore teinté et bois de rapport marqueté d’architectures sur fond de paysage.

Elle ouvre à deux tiroirs sans traverse et repose sur des pieds cambrés. Estampillée L.BOUDIN (reçu maître le 4 mars 1761) et N.PETIT (reçu maître en 1761)
Dessus de marbre Saint Anne de Belgique d’origine. Superbe garniture de bronzes dorés au mercure d’origine.
Époque Transition, vers 1770

Commode Transition estampillée Léonard Boudin et Nicolas Petit.
(c) Galerie Dagault, Proantic

Cette commode est tout d’abord , signée de 2 très grands noms de l’ébénisterie française de la seconde moitié du XVIIIème. L’utilisation des bois exotiques (amarante, bois de rose, buis, sycomore), bois gravés et teintés (sycomore teinté vert) est ensuite un second indice de la qualité du meuble . Enfin , la qualité de la marqueterie avec  des paysages de ruines antiques, des temples, des colonnades associée à la qualité des bronze donne à l’ensemble une harmonie parfaite et confère a ce meuble une dimension de haut niveau .

Commode Transition estampillée Léonard Boudin et Nicolas Petit.
(c) Galerie Dagault, Proantic

Le courant néoclassique va se développer en France à partir des années 1760, il va prendre de plus en plus d’importance au fil des fouilles des grands sites comme Herculanum et sa fameuse villa des papyrus qui livre en 1754 de nombreux parchemins mais aussi des bustes de philosophes, d’athlètes …
L’hexagone n’échappera pas à cette mode et offrira même un des plus grands représentants avec le peintre Hubert Robert (1703-1708) qui sera surnommé « Robert des Ruines ».
La France qui est la patrie de l’ébénisterie va mettre au point une technique inédite en adaptant cette mode à la marqueterie.

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