Paire d’encoignures estampillées Jacques Dubois

Paires d’encoignures d’époque Transition, estampillées IDUBOIS pour Jacques DUBOIS (reçu Maître le 5 septembre 1742) et JME ( Jurande des Maîtres Ébénistes ).
On remarquera le travail très soigné de la marqueterie, en frisage de bois de rose dans des réserves d’amarante, à double filet à la grecque en bois teinté vert sur les portes.
Galbées en façade, elles ouvrent à un vantail découvrant une étagère intérieure et reposent sur des petits pieds cambrés remontés de sabots ajourés en bronze . 
Belle garniture Rocaille en bronze ciselé et doré sur les montants et sur le tablier.
Un marbre  »Rance de Belgique » d’origine, à double moulure, coiffe ces deux jolies encoignures en épousant avec élégance leur forme mouvementée.
Sur chacune de ces deux encoignures sont apposées deux estampilles : celle de Jacques Dubois (IDUBOIS) reçu Maître le 5 septembre 1742, et celle de Nicolas-Alexandre LAPIE (N.A LAPIE) reçu Maître le 17 août 1764. Cette pratique n’est pas anodine.  Il arrivait qu’un meuble soit de nouveau estampillé par l’artisan qui le remettait en vente.

Paire d’encoignures estampillées I.DUBOIS. (c) Gérardin, Proantic

Jacques Dubois, né à Pontoise vers 1693 fut l’un des plus grands ébénistes parisien sous le règne de Louis XV. Longtemps ouvrier libre au faubourg Saint-Antoine, il obtint sa maîtrise en 1742 à l’âge de quarante neuf ans et poursuivit une brillante carrière pendant près de vingt ans rue de Charenton. Ébéniste du Roi il travailla pour la grande noblesse.  Son atelier rue de Charenton sera repris par son fils René en 1763 qui poursuivra l’œuvre de son père pendant encore une vingtaine d’années en jouissant lui aussi d’une réputation élogieuse.

Paire d’encoignures estampillées I.DUBOIS. (c) Gérardin, Proantic

Nicolas Alexandre Lapie, fils de Nicolas Lapie, marchand faïencier au faubourg Saint-Antoine est né vers 1730, il fit enregistrer ses lettres de maîtrise au Châtelet à Paris en 1764. Moins de onze ans plus tard, le 8 février 1775, il succomba en son domicile rue de Charenton. Lapie avait employé pour signer ses ouvrages la marque » N-A-LAPIE », dont on voit une empreinte à l’encre sur le procès-verbal des scellés apposés chez lui après sa mort
(Réf : Le mobilier français du XVIII° siècle – Pierre Kjellberg)

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