Paire De Salières, Argent, Avignon, 1750-1770

- Paire de salières
- Argent fondu, soudé et ciselé
- Avignon, vers 1750-1770
- Maître-orfèvre IR, attribué à Jean-Etienne Reynault (1755-1781)
- Longueur : 83 mm ; largeur : 70 mm; hauteur: 50 mm
- Poids: 180 g (97 g & 83 g)
- Condition: Superbe état, ciselure très fraiche, traces d’agate sur les parties planes.

-Paire de larges salières ovales constituées d’un saleron enchâssé dans un socle. Sous une bordure moulurée, le socle en doucine se prolonge par des volutes enroulées formant les pieds se rejoignant par une coquille déchiquetée. Chaque moulure de pied est doublée de feuilles d’acanthe.

- Ce très beau modèle de salière dérive du modèle parisien d’Aymé Joubert ([5, p.128 n°66-71]), mais en diffère par un style rocaille assumé fait de courbes et de contre-courbes soulignées d’un décor de feuilles d’acanthe, une interprétation locale du style rocaille. Elles différent néanmoins de la production locale par une technique de fonte en lieu et place du repoussé habituel et d’un riche décor ciselé, qui font de ces salières un des plus beaux modèles référencés. Une paire identique, du même orfèvre est photographiée dans le livre de Claude-Gérard Cassan «Les orfèvres d’Avignon et du Comtat Venaissin».

- Poinçons(sous les salerons) : Reconnaissance d’Avignon: A avec couronne à trois pointes [1, p.10] ; Maître-orfèvre: I, R avec couronné à trois pointes [1, p.10]. Les pièces fabriquées au cours du XVII^e et XVIII^e siècles revêtent le poinçon de l’orfèvre frappé deux fois, indiquant que le titre de l’argent est au titre le plus élevé et d’un poinçon de la ville, une lettre A couronnée. Il semble que chaque orfèvre possédait son propre poinçon de reconnaissance de la ville

- Réf. : [1] Cassan, Claude-Gérard : «Les orfèvres d’Avignon et du Comtat Venaissin», Eléonore Paris, 1984; [2] Collectif : «L’orfèvrerie en Provence au XVIIIe siècle», Ed. Barthélemy, Avignon, 2005, exposition au Musée Grobet-Labadié à Marseille du 26 novembre 2005 au 26 février 2006; [3] Dennis, Faith : « Three centuries of french domestic silver », 2 Vol., Metropolitan Museum of Art, 1960; [4] Jourdan-Barry, Raymond:«Les orfèvres de la Généralité d’Aix-en-Provence du XIVe au début du XIXe siècle», Ed. F. de Nobele, 1974; [5] Mabille, Gérard & Ole Villumsen Krog :«La table d’un roi. L’orfèvrerie du XVIIIe siècle à la cour de Danemark», Catalogue d’exposition au Musée des Arts Décoratifs de Paris, Novembre 1986-Janvier 1987, 1987

- Notice complète à disposition.