Jacques Callot (1592–1635) – Ensemble de cinq petites gravures – École de Callot, XVIIᵉ siècle

????️ Jacques Callot (1592–1635)
Scènes d’armes et chevalier
Gravures XVIIᵉ siècle (vers 1650–1700)
Eau-forte sur papier
Composition décorative XIXᵉ siècle

Dimensions du cadre : 46×37 cm

État : rousseurs, gravures fraîches ; cadre bois et stuc doré XIXᵉ en bon état

Bel ensemble de cinq petites gravures à l’eau-forte, provenant d’éditions anciennes du XVIIᵉ siècle et regroupées dans un montage décoratif réalisé au XIXᵉ siècle.

Les quatre vignettes inférieures présentent des duellistes en armes, équipés de rapières et de rondaches, capturés dans différentes postures offensives et défensives. La vignette supérieure montre un chevalier en armure sur sa monture, accompagnée d’une inscription en ancien français : « Cecy est la figure d’un chevalier ancien », formule caractéristique des légendes imprimées dans la seconde moitié du XVIIᵉ siècle.

Le trait est vif, précis, nerveux, avec un goût marqué pour l’attitude théâtrale et la tension des membres : tout le vocabulaire graphique qui a rendu Jacques Callot célèbre y est pleinement reconnaissable. On y retrouve cette stylisation raffinée des silhouettes, ce sens de la mise en scène des corps et cette qualité de ligne qui définissent l’école du maître lorrain.

Ces petites planches appartiennent à la vaste famille des gravures militaires et scènes d’armes qui, dès les années 1620, se diffusent massivement à travers l’Europe. Les œuvres de Callot, ont servi de modèles à de très nombreuses suites représentant soldats, duellistes, lansquenets, cavaliers et personnages grotesques. Les exemples réunis ici sont typiques de ces tirages diffusés en feuilles isolées ou en petits cahiers.

Au XIXᵉ siècle, ces gravures furent fréquemment découpées et remployées pour former des compositions destinées aux cabinets d’amateurs. Le montage présenté, avec ses filets rehaussés d’un décor vert-bronze, témoigne de ce goût historicisant propre à la seconde moitié du XIXᵉ siècle.

L’œuvre de Jacques Callot a profondément marqué l’histoire de la gravure européenne. Son influence s’est étendue bien au-delà de son atelier. Les scènes d’armes s’inscrivent dans cette tradition : elles cumulent la précision documentaire, le mouvement, et le style immédiatement reconnaissable du maître lorrain et de son école.

Authentiques gravures XVIIᵉ siècle
Sujet très décoratif : chevalier + duellistes
Ensemble cohérent et lisible
Montage XIXᵉ siècle de belle facture
Idéal pour un cabinet d’amateur, une bibliothèque, ou une collection sur la chevalerie et la gravure ancienne

Jacques Callot (1592–1635) est l’un des plus grands graveurs européens du XVIIᵉ siècle, né à Nancy au service des ducs de Lorraine. Après une formation précoce à Rome puis à Florence auprès des Médicis, il perfectionne une technique d’eau-forte d’une finesse inégalée. Callot révolutionne la gravure par son trait nerveux, ses compositions foisonnantes et sa maîtrise de la perspective. Il réalise des suites célèbres : Les Bohémiens, Les Gueux, Les Misères de la Guerre, Les Caprices, ou encore ses séries militaires et chevaleresques. Ses figures élancées, ses attitudes théâtrales et son sens du détail en font un modèle pour toute l’Europe. Son influence sera immense, jusque chez Rembrandt. Mort prématurément à 43 ans, Callot laisse une œuvre prolifique, d’une virtuosité technique et d’une invention graphique exceptionnelles.