Coupe Genucilia à Décor Stellaire (IVe s.) – Certificat d’authenticité

Description générale Cette coupe sur pied appartient au corpus classique de la céramique étrusque dite « de Genucilia », et plus spécifiquement au « Groupe de l’Étoile ». Se distinguant des variantes à profils féminins, cet exemplaire privilégie une abstraction symbolique organisée autour d'une croix centrale rayonnante. L'analyse de surface révèle une authenticité matérielle intègre : le vernis noir, mat et fluide, présente des zones d'abrasion et d'usure naturelle laissant transparaître la pâte orangée. Loin d'être des défauts, ces manques de matière, conjugués aux fines concrétions calcaires logées dans les creux du modelé, attestent de l'absence de repeints modernes et confirment un long enfouissement en milieu sec.

Caractéristiques

• Objet : Coupe sur pied à décor géométrique (Plate).

• Culture : Étrusque, Groupe de Genucilia (variante « de l'Étoile »).

• Période : IVe siècle av. J.-C.

• Matériau : Céramique à figures rouges, rehauts de vernis noir.

• Dimensions : Hauteur : 52 mm | Diamètre : 133 mm.

• État : Bon état de conservation général ; usures d'usage sur le vernis et patine de fouille préservée.

• Provenance : Ancienne collection privée européenne ; ex-Lakythos SARL (1987) ; ex-Galerie Hydra, Genève (1984).

• Documentation : Vendue avec certificat d’authenticité.

Contexte historique Les plats de Genucilia, produits massivement en Étrurie méridionale (Falerii et Caere) au IVe siècle av. J.-C., se divisent en deux grandes familles iconographiques : les profils féminins et les décors abstraits. Ce modèle à croix rayonnante illustre la tendance à la stylisation graphique des ateliers étrusques tardifs. Marqueurs de l'identité étrusco-latine, ces objets servaient principalement d'offrandes votives dans les sanctuaires ou de mobilier funéraire, témoignant de la piété populaire de l'époque.

Analyse formelle et matérielle

• Iconographie : Le tondo (médaillon central) est occupé par une grande croix à quatre branches lancéolées convergeant vers un point central. Les écoinçons sont garnis de rosettes de trois points, créant un rythme ternaire équilibré. Le marli est cerné par le motif canonique de la vague courante (running dog) sénestrogyre, traité avec une rapidité gestuelle caractéristique.

• Technique : La pièce utilise la technique de la réserve : le fond est couvert d'un engobe noir, laissant le motif apparaître dans la couleur naturelle de l'argile. La matité du noir et la fluidité du trait sont typiques des productions étrusques de moyenne série, privilégiant l'effet visuel immédiat.

• Matière et Patine : L'épiderme de l'objet est un gage de sincérité. On observe une usure prononcée du vernis noir sur les arêtes et le bord, résultat logique des frottements millénaires. La terre cuite, d'un beige-rosé chaleureux, est parsemée de micro-inclusions minérales.

• Revers : Le revers est laissé majoritairement brut, révélant les stries concentriques de tournage et la couleur nue de l'argile. Le pied, court et évasé, présente une large bande noire assurant l'assise visuelle de la coupe.

Valeur culturelle Cette coupe est un exemple probant de l'art décoratif étrusque du quotidien, documentant le goût pour l'abstraction géométrique qui coexistait avec la figuration. Sa valeur réside dans son intégrité archéologique : l'objet n'a subi aucune cosmétique moderne (« embellissement » artificiel), se présentant avec la vérité de son histoire matérielle. Sa provenance documentée, remontant à la célèbre Galerie Hydra en 1984, offre une sécurité d'acquisition optimale.

Rapport d’expertise L'examen de la pièce permet de confirmer son authenticité sur plusieurs points :