Type Eggers 9-10 - Ier-IIe siècle de notre ère
Le chaudron a été découvert à Vic-sur-Seille (Moselle) - Vicus Bodatius
Exceptionnel chaudron en alliage cuivreux de l'époque gallo-romaine, présentant une forme caractéristique basse et évasée, typique de la production du Haut-Empire romain.
Panse globulaire aplatie à profil bas, dite en "citrouille"
Col court, légèrement évasé et concave
Carène douce marquant la transition entre le col et la panse
Base avec pied annulaire large et plat, parfaitement visible
Diamètre à l'encolure : 18 cm
Diamètre maximum (à la panse) : 25 cm
Diamètre de la base : 19,5 cm
Hauteur totale : 16 cm
Excellent état pour une pièce d'environ 2000 ans. Belle patine d'enfouissement avec oxydation vert-de-gris typique.
Vic-sur-Seille était un important vicus gallo-romain de la cité des Médiomatriques, célèbre pour son industrie du sel depuis l'âge du Fer jusqu'au Moyen Âge. Le site a livré de nombreux vestiges d'habitations, d'ateliers et d'équipements domestiques témoignant d'une occupation dense et prospère durant le Haut-Empire.
Ce type de chaudron servait quotidiennement à la cuisson des aliments, au chauffage de liquides et aux transformations culinaires. Les anses mobiles permettaient de le suspendre au-dessus du foyer ou de le transporter aisément. Dans le contexte de Vic-sur-Seille, ces récipients pouvaient également être utilisés pour les activités liées à l'exploitation du sel.
Forme apparentée au type Eggers 9-10, classification établie par Hans Jürgen Eggers en 1951 pour les importations romaines. Ces chaudrons à profil bas se distinguent des formes plus hautes (Eggers 7-8) et témoignent d'une production répandue dans les provinces occidentales de l'Empire aux Ier et IIe siècles de notre ère.
Julien Bessonneau (1842-1916) Issu d’une riche famille d’industriels, Julien Bessonneau développe fortement ses manufactures de tissage de lin et de chanvre, devenant dans les années 1870 le principal industriel d’Angers. À la veille de la Première Guerre mondiale, ses établissements emploient environ un Angevin sur seize. Comme beaucoup de patrons de son époque, il crée des œuvres sociales, dont un club sportif qui deviendra le SCO d’Angers, et participe à l’essor de l’aéronautique avec les célèbres hangars Bessonneau, largement utilisés pendant la guerre. Il possède plusieurs demeures prestigieuses : le château des Brosses près de Saint-Clément-de-la-Place, le château de Mûrs au sud d’Angers, et un grand hôtel particulier au centre d’Angers, ainsi qu’une résidence parisienne rue de Constantine. Grand collectionneur, il réunit une vaste collection d’art : peintures, arts décoratifs, sculptures, objets africains et océaniens, et de nombreuses pièces archéologiques. Son inventaire après décès en 1916 révèle des centaines d’objets antiques (vases chypriotes, grecs, phéniciens, gallo-romains, etc.). Ses achats sont documentés par de nombreuses factures auprès de marchands spécialisés. Après sa mort, ni ses héritiers ni son entreprise ne poursuivent l’enrichissement de cette collection. Une vente importante en 1956 disperse une partie des œuvres.
BIBLIOGRAPHIE DE RÉFÉRENCE
EGGERS H.J., Der römische Import im freien Germanien, Atlas der Urgeschichte, vol. 1, Hamburg, 1951
TASSINARI S., La vaisselle de bronze romaine et provinciale au Musée des Antiquités Nationales, Paris, 1993
PETROVSZKY R., Studien zu römischen Bronzegefäßen mit Meisterstempeln, Kölner Studien zur Archäologie der römischen Provinzen, vol. 1, Buch am Erlbach, 1993

































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