Jean
François Marie BELLIER
(Paris
1745
– Paris 1836)
Portrait
d’homme
Huile
sur toile ovale mise au rectangle
H. 55
cm ; L. 45 cm
Signée
à gauche
Vers
1790
Jean
François Marie Bellier, occupe une place singulière parmi les
peintres actifs entre la fin de l’Ancien Régime et les premières
décennies du XIXe
siècle. À la fois portraitiste et paysagiste, il se distingue par
une carrière mêlant commandes officielles, travaux décoratifs et
portraits destinés à une clientèle aristocratique et bourgeoise.
Artiste apprécié à la cour, il fut notamment peintre de
Marie-Antoinette, ce qui lui permit de participer à plusieurs
projets prestigieux.
Bellier prit part à la décoration du carrosse de Louis XVI au moment du couronnement, démontrant une maîtrise sûre de la peinture ornementale. Il intervint également dans l’exécution de certains plafonds du Louvre, témoignant de sa reconnaissance au sein des milieux artistiques liés à la monarchie. Ces travaux, rarement conservés, soulignent l’étendue de son savoir-faire au-delà du portrait.
Ses œuvres peintes se caractérisent par une grande finesse d’observation et un goût pour la sobriété. Bellier privilégie un modelé délicat, un éclairage mesuré et une palette feutrée qui confèrent à ses portraits une présence silencieuse et presque introspective. L’un de ses tableaux les plus connus représente une jeune fille en costume normand : l’attention portée aux étoffes, au maintien et à la douceur du visage illustre parfaitement sa manière sensible et précise.
La Révolution ne met pas fin à sa carrière : il poursuit son activité dans un contexte transformé, en conservant la clarté classique de son style tout en s’adaptant à une clientèle moins liée à l’ancienne cour. Il continue d’exécuter portraits et compositions d’apparat jusqu’aux premières décennies du XIXe siècle.
Bellier meurt en 1836, laissant une œuvre discrète mais cohérente, où se rencontrent l’héritage des Lumières, le raffinement d’un art de cour et les prémices d’une sensibilité plus intime. Aujourd’hui, ses tableaux — bien que rares — sont recherchés pour la qualité de leur facture et pour le témoignage qu’ils apportent sur l’évolution du portrait français entre deux siècles charnières.
Notre portrait, bien placé dans sa fin du XVIIIe siècle est une ancienne toile ovale mise au rectangle au siècle suivant. Bel élégant portant encore une perruque, cet homme est habillé d’un veston jaune pâle au fines rayures brunes sur lequel il revêt une redingote croisée et cintrée d’une belle toile taupe.

































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