Magnifique icône triptyque peinte à la tempera sur bois, représentant au centre la Vierge Hodigitria (la « Conductrice ») tenant l’Enfant Jésus bénissant, flanquée de deux saintes figures féminines, probablement sainte Anne et sainte Hélène, chacune identifiée par son geste et ses attributs distinctifs.
Datation probable : XVIIIe siècle, école bulgare ou balkanique, période post-byzantine.
L’icône se compose de trois panneaux articulés, d’une hauteur variant de 22,1 à 31,5 cm, peints sur fond doré atténué par le temps. Le panneau central est légèrement plus grand et creusé d’une niche à arc cintré, évoquant les retables portatifs des monastères orthodoxes.
Au centre, la Vierge Marie, vêtue d’un maphorion rouge sombre rehaussé d’ourlets dorés, présente l’Enfant sur son bras gauche, dans un geste de présentation empreint de solennité. L’Enfant, vêtu d’un chiton ocre et d’un himation bleu, bénit de la main droite tout en tenant un rouleau, symbole de la Parole divine.
Les volets latéraux présentent deux saintes représentées en pied :
À gauche, une sainte orante, vêtue d’un manteau brun-rouge, mains jointes dans une prière d’intercession ;
À droite, une sainte martyre couronnée, tenant une croix du martyre, sans doute sainte Hélène ou sainte Catherine.
Le traitement des visages, d’un graphisme linéaire et d’un modelé adouci, témoigne d’une école balkanique où se mêlent les influences byzantines tardives et populaires. L’œuvre conserve la hiératique solennité des modèles anciens tout en manifestant une sensibilité locale dans la palette et la stylisation des traits.
Peinture à la tempera aux pigments naturels sur bois, avec préparation à la colle et au gesso.
Les couleurs dominantes — rouge profond, bleu azur, or patiné, ocre et vert atténué — sont typiques des ateliers monastiques du XVIIIe siècle.
Les auréoles sont cerclées de lignes fines et dorées, témoignant d’un travail méticuleux.
Présence de craquelures d’âge, de petites lacunes et d’une patine ancienne homogène, garantissant l’authenticité de l’ensemble.
Ce type de triptyque était destiné à la dévotion privée, souvent conservé dans les cellules monastiques ou les maisons pieuses. L’art des Balkans, à cette époque, se caractérise par la fidélité aux canons byzantins malgré une ouverture progressive vers des influences russes et occidentales.
Les icônes bulgares du XVIIIe siècle présentent une transition stylistique : la rigueur du dessin sacré s’adoucit, les drapés gagnent en fluidité, et les carnations se teintent d’une lumière plus humaine.
École bulgare (ou macédonienne), XVIIIe siècle.
Cercle d’icônes influencées par les ateliers de Tarnovo ou Samokov.
Œuvre d’un peintre itinérant formé à la tradition post-byzantine.
Bon état général pour son âge. Quelques restaurations mineures visibles sur les bords et zones d’articulation. L’ensemble reste solide et stable. Présence d’une patine d’époque et d’un revers ancien typique des icônes balkaniques.
Dimensions :Hauteur : 31,5 cm (panneau central) – 22,1 cm (volets latéraux)
Largeur totale déployée : environ 45 cm
Expédition très soignée
#IcôneAncienne #Triptyque #ArtSacre #IcôneBulgarie #ViergeÀLEnfant #ÉcoleBalkanique #IcôneXVIIIe #ArtByzantin #Proantic #ArteCollection #IcôneOrthodoxe #PeintureReligieuse #TemperaSurBois #IcônePortable #IcônePostByzantine





































Le Magazine de PROANTIC
TRÉSORS Magazine
Rivista Artiquariato