Paysage avec village,
signé en bas à droite
crayons de couleur sur papier
27 x 18,5 cm
une petite tache (?) visible dans le coin supérieur gauchedans un cadre moderne : 40,5 x 32,5 cm
Ce paysage délicat dessiné aux crayons de couleur montre comment l'artiste s'essaie à une technique qui le rapproche du pointillisme, il s'inscrit ici dans le mouvement postimpressionniste contemporain. Une œuvre rare et particulièrement intéressante à cet égard.
Marie-Joseph Léon Clavel était le fils de Frédéric Clavel (1822-1902), économiste et philanthrope, et d'Amélie Philippe (1822-1904). Il apprit la peinture auprès d'Emmanuel Lansyer et de Karl Joseph Kuwasseg.
Après avoir passé une partie de son enfance à Nancy, il termina ses études au lycée Bonaparte à Paris. Afin de satisfaire les projets de son père, il commença sa vie active dans le commerce.
Au début de la guerre de 1870, il s'engagea dans l'armée impériale et fut nommé sergent. À la suite des désastres de l'armée de l'Est, il fut emprisonné en Suisse. Là, frappé par la grandeur et la beauté de la nature, il abandonna complètement l'idée d'une carrière dans les affaires. Son père occupait un poste au secrétariat de l'Assemblée nationale, où il travailla à son tour comme sténographe parlementaire. Dès lors, cependant, son seul intérêt fut de contempler et de représenter les paysages naturels.
Célibataire, il vivait au Palais Bourbon avec ses parents. En février 1876, il épousa à Paris Marie Pauline Caroline Lacher-Ravaisson Mollien, fille de Félix Ravaisson.
À partir de 1875, sous le pseudonyme d'Iwill, il expose au Salon des artistes français, puis un peu plus tard au Salon de la Société nationale des beaux-arts, dont il est l'un des fondateurs. Il participe à de nombreuses expositions orientalistes, aquarellistes et pastellistes en France et à l'étranger. Il remporte plusieurs prix lors des différentes expositions universelles.
Membre de la Société des artistes français en 1883, il obtient une mention honorable en 1884 et une médaille d'argent à l'Exposition universelle de 1889. Il est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1894 et reçoit une médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900.
Grand voyageur, Iwill installe son chevalet dans la banlieue parisienne, mais aussi en Bretagne, en Normandie, en Hollande, en Italie (à Rome et Venise notamment) et en Nouvelle-Zélande. Ses paysages sereins, voire désolés, sont souvent surplombés d'un ciel lourd.
Œuvres dans les collections publiques :
Béziers, Musée des Beaux-Arts
Bourg-en-Bresse, Musée municipal
Castres, Musée Goya
Dijon, Musée des Beaux-Arts
Rouen, Musée des Beaux-Arts