Une des douze gravure hors commerce. Planche : 50,2 cm x 32,7 cm ; Sujet : 21 cm x 13 cm.
Cette gravure est issue de l'édition limitée de la célèbre revue Obliques consacrée à Hans Bellmer, publié en avril 1975 par les éditions Borderie. Jusqu'à sa mort, le 23 février 1975, Hans Bellmer a participé activement à l'élaboration de cette revue.
Cette édition numérotée de la revue Obliques a été tirée à 150 exemplaire avec une gravure originale signée et numérotée par Bellmer sur grand velin des papeteries Lana dont : 99 exemplaires numérotés de 1 à 99 ; 39 exemplaires numérotés de I à XXXIX et 12 exemplaires hors commerce marqués H.C., comme l'indique le colophon (absent dans l'édition courante), : Tous cex exemplaires sont accompagnés d'une gravure originale (reproduite en négatif page 194 de ce numéro) signée par Hans Bellmer.
Le colophon présenté dans les photos provient d'un exemplaire en édition limitée de la revue Obliques provenant d'une collection pivée. Notre gravure est vendue seule sans la revue.
Hans Bellmer (1902–1975), artiste allemand associé au mouvement surréaliste, est surtout connu pour ses poupées articulées aux proportions déformées, qu’il photographie et met en scène. Cependant, son travail graphique, notamment ses gravures, occupe une place centrale dans son exploration des thèmes de l’érotisme, de la violence et de l’inconscient.
Les gravures de Bellmer, souvent réalisées à l’eau-forte ou à la pointe-sèche, prolongent ses obsessions plastiques. Elles représentent des corps fragmentés, des anatomies impossibles, et des scènes où le désir et la souffrance s’entremêlent. Ces œuvres, à la fois poétiques et cruelles, reflètent une quête de libération des normes sociales et morales, typique du surréalisme.
Inspiré par les écrits de Georges Bataille et les théories psychanalytiques de Freud, Bellmer utilise la gravure pour explorer les recoins les plus sombres de la psyché humaine. Ses techniques, comme la distorsion des perspectives ou l’assemblage de fragments, créent un effet de déstabilisation chez le spectateur.