Milieu du XIXᵉ siècle – Massif central ?
France
Rare paire de bougeoirs en bois fruitier, sculptés d’un seul tenant, ornés de miroirs au mercure sertis sur leurs fûts carrés et décorés de frises géométriques et de motifs en dents de loup. Chaque face est pourvue d’un miroir, réfléchissant la lumière fragile de la flamme et multipliant son éclat dans la pénombre des intérieurs montagnards.
Ces bougeoirs, aux bases massives et aux formes rustiques, portent encore des traces de polychromie ancienne. Ils témoignent d’une vie rude et austère, où la chandelle, seule source de lumière, était précieusement amplifiée par ces miroirs. Ces objets incarnaient l’ingéniosité populaire, permettant de prolonger les veillées, de travailler ou simplement de survivre aux longues nuits d’hiver.
La présence des miroirs au mercure, rares et délicats, ajoute une dimension presque intime : ils ont capté et renvoyé les visages des paysans, leurs gestes quotidiens, leurs regards fatigués ou songeurs. Chaque éclat reflétait un fragment de vie silencieuse, gravant dans la mémoire domestique une lumière fragile et éphémère. Objets utilitaires mais chargés de poésie, ils se tiennent aujourd’hui comme témoins d’une existence sobre et profondément humaine.
État : usures cohérentes, manques et traces d’usage, miroirs altérés par le temps.
Dimensions : hauteur 32 cm
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