Œuvre d’un grand effet visuel, cette coupe repose sur un large piédouche évasé, richement orné de frises florales vertes, blanches et brunes. Le vaste corps hémisphérique se distingue par son extraordinaire richesse chromatique et décorative : l’extérieur présente un motif complexe d’oiseaux stylisés parmi des branches fleuries, alternant avec des réserves ornementales en cartouche, exécutés en émaux vifs de bleu, rouge rubis, vert émeraude et or.
L’intérieur révèle un dessin géométrique et floral en étoile d’origine persane, centré sur un médaillon octogonal entouré de champs azurés, noirs et dorés, s’entrecroisant en un raffiné réseau arabesque. Le résultat est un équilibre surprenant entre symétrie ornementale et fantaisie chromatique, caractéristique de la production céramique influencée par le goût islamique et diffusée en Perse, en Turquie et en Inde au XIXe siècle, avec un fort attrait également pour les collectionneurs européens et asiatiques.
Cette coupe, par ses dimensions et sa finesse, n’était pas destinée à un usage quotidien, mais à une fonction ornementale ou cérémonielle, symbole de prestige et de richesse. L’association de motifs floraux, d’oiseaux et d’arabesques évoque un jardin paradisiaque, métaphore récurrente dans l’art oriental comme image d’harmonie, de prospérité et de beauté éternelle.