La traverse chantournée est ornée en son centre d’une puissante agrafe en coquille brisée, entourée de volutes et rinceaux feuillagés.
Les montants présentent un décor de fleurettes et d’enroulements animés, dans une composition asymétrique caractéristique de la sculpture lyonnaise du XVIIIᵉ siècle.
Le recours au noyer, essence privilégiée dans la région, ainsi que la vigueur du relief, rattachent cette cheminée à la production locale. Comme l’a montré Bernard Deloche (Le mobilier lyonnais), les ateliers de la vallée du Rhône se distinguaient par un usage marqué du noyer et par une ornementation Rocaille expressive, que l’on retrouve aussi bien dans le mobilier domestique (armoires, buffets) que dans les boiseries et cheminées destinées aux demeures aristocratiques ou aux édifices civils.
La polychromie actuelle, à dominante ocre clair et vert amande, est postérieure, mais offre une patine ancienne qui met en valeur la sculpture.
Provenance : demeure ancienne de la région Auvergne-Rhône-Alpes ( chateau en Ardèche). Une tradition orale la rattache à l’Hôtel-Dieu de Lyon, ce qui est cohérent avec les pratiques de réemploi et de dispersion du décor lors des grandes transformations de l’établissement aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles.
Dimensions:
Hauteur: 115,5 cm
Largeur: 164 cm
Profondeur plateau : 22 cm
Largeur foyer : 119 cm
Hauteur foyer: 88 cm
Epaiseur des montants : 11,5 cm