Notre peinture offre au regard une scène délicate peucourante dans l’art français du portrait : une mère esquissant un geste detendresse vers sa fille. La coiffure de la mère dite « à laFontange » ainsi que sa robe corsetée brodée et bordée de dentellessituent les protagonistes dans l’articulation des XVIIe et XVIIIe siècle,période durant laquelle ces atours étaient en vogue.
La délicatesse avec laquelle cette femme effleure le mentonde l’enfant est une parfaite illustration de l’amour maternel. Et la grappe decerises que tient la fillette de la main droite, évocation du sang versé par leChrist sur la croix, est une démonstration de la foi qui la nourrit.
Quelques reines, avant notre inconnue, ont été portraituréeavec leurs enfants. Ainsi peut-on citer Marie de Médicis avec le futur roi deFrance Louis XIII, , Anne d’Autriche avec son fils Louis-Dieudonné, futur LouisXIV ou encore Madame de Maintenon, seconde épouse de Louis XIV, avec ses deuxenfants. Plus tard, Marie-Antoinette fera de même avec ses trois enfants.
La maternité a longtemps été un thème réservé à l’art sacré mettanten scène la Vierge avec l’Enfant Jésus. A partir du XVIe siècle, sareprésentation symbolique s’insère dans l’iconographie laïque montrant desmères en compagnie de leurs enfants dans des moments intimes, comme sur notretableau, où le rôle de la mère est exalté.
Dans un cadre en bois et pâte doré à motif sculpté alternantfeuilles de laurier et feuilles de chêne.
Dimensions: 73 x 60 cm – 90 x 77 cm avec le cadre