Format de la peinture seule hors cadre 38x46cm
Il s'agit donc d'une nouvelle peinture de Paul Surtel cette fois une oeuvre de sa période de maturité, celle où il s'installe avec son épouse Elia dans le Quercy pour quelques petites années, ensuite il repartira en Provence près de Carpentras.
Donc à cette époque Surtel emploie une touche puissante, encore très imprégniée de son maître, Fernand Maillaud, et sa palette est faite d'un camaïeu de bruns, ocres, caramel, réhaussés par des bleus et quelques touches d'orangés.
Je ne présente plus Paul Surtel peintre incontournable des écoles de Crozant et Provençale, élève et fidèle ami de Fernand Maillaud, rencontré grâce à son père, également peintre à ses débuts puis aubergiste. Paul sera peintre et vigneron...comme quoi, les influences demeurent....
Paul Surtel naît à Reuilly le 20 septembre 1893, dans la maison où son père tient le café hérité du grand-père. Ses parents s'installent ensuite comme meuniers au Moulin de la Cour.
Il sera accompagné pendant son enfance par Fernand Maillaud peintre paysagiste, ami de son père.
Après l’école du village, c’est le collège d’Issoudun, et à partir de 1904, le lycée Charlemagne à Paris, les Arts déco,
et surtout « l’école buissonnière », les visites de musées et des
expositions dans les galeries parisiennes. Il s’éprend alors de
Rembrandt, Corot et des Impressionnistes
Arrive la guerre de 1914-1918. La famille quitte Paris et s’installe à Dampmart (Seine-et-Marne).
Réformé jusqu’en 1916, Paul Surtel sculpte un peu (cinq ou six bustes
de femmes). Reconnu ensuite apte au service militaire, il fait ses
classes au Fort Lamotte à Lyon, en 1916. Il se lie d'amitié avec Henri Focillon
Il part à la guerre comme artilleur début 1917. De Seine et Marne
en Lorraine, Belgique, Somme, il passe d’offensives en cantonnements.
Alors il se laisse reprendre par la nature, dessine selon les conseils
de Fernand Maillaud,
qui l’incite à ne pas s’embarrasser de technique, à laisser l’émotion
guider sa main, le métier s’acquérant de lui-même à force d’attention et
de travail. Au front, il rencontre l'écrivain Raymond Payelle (Philippe Hériat), qui restera son ami jusqu’à la mort.
Démobilisé à Hyères,
où ses parents ont déménagé, Paul Surtel trouve une occupation de
contremaître forestier dans les forêts du Var, et découvre la nature
provençale qui deviendra la source de son œuvre.
Il se marie en 1921 avec Dorothy Bonarjee . Il acquiert en 1922 une exploitation vinicole près de Gonfaron. Jusqu’en 1936, il cultive la vigne et continue à dessiner. Puis, à 33 ans, soutenu par Fernand Maillaud et Raymond Christoflour, il se met enfin à peindre. Il se sépare de Dorothy Bonarjee en 1936.
En 1937, Paul Surtel rencontre Elia Duc, alors jeune professeur de lettres à Mostaganem en Algérie , lors d’une de ses premières expositions à Oran . Ils se marient en 1939, et l’artiste passe dans ce qu’il nomme « le versant ensoleillé de ma vie. ».
Suivront quarante-huit années de création, d’abord à Peipin (Alpes-de-Haute-Provence)
jusqu’en 1946. Les tableaux de cette époque se caractérisent par leur
tendresse, leur légèreté, leur effusion. Après deux ans dans le Quercy, puis trois à Orange, la famille se fixe en 1951 à Carpentras dans le Vaucluse ,
où Elia est nommée professeur. C’est une grande maisonnée de sept
personnes : deux jeunes enfants, François, Pierre – un troisième, Jean,
naîtra ensuite – et trois grands-parents.
À partir des années 1960, il ajoute aux paysages, natures mortes et portraits. Deux jeunes peintres qu’il encourage et admire, Ibrahim Shahda et Dominique Barrot, l’accompagnent dans ses goûts et ses enthousiasmes
Paul Surtel manifeste tout au long de sa vie un autre talent,
celui de l’écriture. Il laisse une imposante correspondance avec proches
et amis, peintres ou écrivains.
La Maison de Reuilly dans le village de naissance de Paul Surtel (à l'emplacement de l'ancien office de tourisme) expose une trentaine de ses œuvres
Cette peinture est en parfait état d'origine, dans son cadré d'époque également en bon état
Oeuvre garantie authentique