Le visage incliné du Christ, les yeux clos, exprime une douleur apaisée, typique de la spiritualité médiévale. Le modelé du torse, les bras étirés, la couronne d’épines et les traces de sang peintes participent à une mise en scène sobre mais profondément évocatrice du drame de la Crucifixion. Le périzonium, aux plis encore bien lisibles, montre un traitement attentif du drapé. Des restes de polychromie d’origine subsistent, notamment sur les carnations et la chevelure du Sauveur, racontant l'histoire de la dévotion qu'inspira cette œuvre et celle de sa préservation.
Cette sculpture était sans doute destinée à un autel ou une chapelle privée. Peu de crucifix de cette époque nous sont parvenus dans un état aussi lisible et complet, faisant de cette pièce une œuvre rare sur le marché.