Nature Morte aux pêches et pichet, Eugène Claude, fin XIXe

Nature morte aux pêches et pichet
Eugène Claude
Huile sur toile
Fin du XIXe siècle 

Dim : 31 x 39 cm
Dim cadre : 54,5 x 62,5 cm

Cette nature morte met en scène un panier de pêches abondant, posé sur une table rustique, avec quelques fruits épars et un pichet en terre cuite à anse. La composition, d’une belle sobriété, est rehaussée par un éclairage subtil qui accentue la texture du fruit et la patine du pichet. Le fond sombre fait ressortir les couleurs chaudes et naturelles de l’ensemble.
Claude s’inscrit ici dans la tradition réaliste des natures mortes. Il excelle dans le rendu des matières : la douceur du velouté des pêches contraste avec la surface rugueuse du pichet. L’équilibre de la composition et la qualité d’exécution témoignent d’un regard sensible porté sur les choses simples du quotidien.

État de conservation : Très bon.
Une restauration ancienne visible au dos de la toile seulement, cadre en bois doré richement sculpté d’époque et en parfait état.

Eugène Claude (1841–1922) est un peintre français né à Toulouse et mort à Asnières-sur-Seine. Issu d’une famille de marchands de porcelaine, il débute sa carrière comme peintre sur porcelaine avant de se consacrer à la peinture de chevalet. Membre de la Société des Artistes Français, il se spécialise dans les natures mortes – fleurs, fruits, animaux – et les portraits.
Il commence à exposer très jeune, dès 1861, au Salon de Paris, et participe également régulièrement aux Salons de Lyon et de Nantes. Durant sa carrière, il présente plus de soixante œuvres aux Salons officiels, sur une période de trente ans. Son style, raffiné et naturaliste, s’inspire des grandes compositions florales de l’école flamande du XVIIe siècle, marquant son goût pour le détail, les jeux de lumière et les effets de matière.
Eugène Claude reçoit plusieurs distinctions : une médaille de classe au Salon des artistes français en 1895, ainsi que des mentions honorables à l’Exposition universelle de Paris en 1889 et 1900. Il reste aujourd’hui apprécié sur le marché de l’art, où ses œuvres témoignent d’un savoir-faire technique solide et d’un sens décoratif très en vogue à la fin du XIXe siècle.