Sibilla cumana et Sibilla eritrea
Huile sur toile, cm 38x30
Avec cadre, cm 50x40
Dans le monde antique, il y avait beaucoup de devins et de prophètes qui faisaient des prédictions au nom d’un dieu. Dans les lieux-dits, on croyait que de nombreuses interprètes féminines de la parole divine existaient, non sujettes au passage du temps, isolées du monde et peu enclines à se montrer aux yeux humains; c’étaient les Sibyls. La Pythie de Delphes est le cas le plus connu, mais l’écrivain latin Marco Terenzio Varrone (116-27 avant JC) en a énuméré dix : la persiana, l’érythrée (d’Érytre, en Lydie), l’ellespontia, la phrygie, la cimmerie, la libica, la delfica, la samia, la cumana et la tiburtina (certains représentés par Michel-Ange dans la Chapelle Sixtine). Certains pensaient même qu’il s’agissait d’une seule Sibylle, immortelle, qui se déplaçait dans différents lieux. La Sibilla Cumana est l’une des figures les plus fascinantes qui émergent de la littérature latine : les textes rédigés de son pungo, remis, selon la tradition, par la prophétesse à Tarquin le Superbe, et conservés au Capitole étaient perçus comme une référence fondamentale pour les rois de Rome et plus tard pour les figures importantes de la République romaine. Suite à la christianisation de l’Empire romain, cette figure, ressuscitée, est présentée dans les Écritures comme prédictrice de la venue du Christ.