Le cadran en porcelaine blanche, pur et sobre, présente des chiffres romains stylisés et de fines aiguilles de type Fassonzeiger, élancées et élégantes. Le couvercle arrière, en or guilloché, affiche une frise d’inspiration hellénique aux motifs géométriques entourant une magnifique étoile historiée au centre, symbole courant dans la joaillerie décorative de l’époque. Le poinçon en forme de tête de cheval, visible sur le pendant et à l’intérieur du couvercle, est typique de l’or français et garantit l’authenticité de l’alliage 18 carats. Les numéros de série 13444 et 32020 sont également visibles, ainsi qu’un poinçon “BJ”, renforçant la traçabilité de la pièce.
La montre est présentée dans un écrin rigide à intérieur doublé de satin et de velours bleu ciel. L’extérieur, en laque noire, est décoré d’une scène raffinée de chinoiserie : deux personnages vêtus de costumes traditionnels marchent dans des champs, portant des éventails et des lanternes. Cette représentation évoque le goût européen pour l’exotisme oriental, très présent dans les arts décoratifs du XIXe siècle. Le fermoir de l’écrin montre une usure et une cassure visible, mais remplit encore correctement sa fonction de protection, conservant la montre en excellent état.
Un bijou qui allie art, fonctionnalité et distinction. Parfait pour offrir à un amateur d’antiquités ou pour intégrer une collection de montres historiques. Il ferait aussi un élément décoratif charmant sur une vitrine de collection.
Ne manquez pas cette pièce si spéciale, forte de plus de 150 ans d’histoire, qui bat encore avec précision et élégance.
Dimensions : 32.5 mm (1.28 in). Poids : 28 g.
Histoire de Marius Delpin à Marseille
Marius Delpin fut un horloger actif à Marseille durant la seconde moitié du XIXe siècle, à une époque où l’horlogerie française connaissait un véritable âge d’or. Marseille, en tant que port commercial majeur en Méditerranée, était un centre de diffusion culturelle et d’échanges de biens de luxe, notamment les montres de précision. La maison Delpin, bien que plus modeste que les grandes manufactures suisses, s’était spécialisée dans les montres pour dames, en particulier les boîtiers en or dotés de mouvements à cylindre, très appréciés pour leur équilibre entre esthétique et performance.
Le système d’échappement à cylindre, bien que dépassé par la suite, était alors une solution fiable et largement utilisée pour les montres élégantes de petit format, destinées principalement à un public féminin. L’inclusion de poinçons officiels, comme la tête de cheval utilisée en France entre 1838 et 1919 pour les objets en or 18 carats, confirme l’authenticité et la qualité du matériau employé dans cette montre.
Les poinçons supplémentaires, comme les initiales “BJ” dans un losange, correspondent probablement à l’orfèvre ayant réalisé le boîtier, car il était courant en France que la boîte et le mouvement soient fabriqués par des ateliers distincts.
Les montres comme celle-ci, accompagnées de leur clé d’origine et de leur écrin décoré, suscitent un fort intérêt chez les collectionneurs et investisseurs, car elles conservent non seulement la valeur de l’or, mais aussi le charme et l’histoire encapsulés dans une œuvre d’art fonctionnelle. Dans les ventes aux enchères spécialisées ou chez les antiquaires de renom, une pièce dans cet état peut atteindre des valeurs bien supérieures à son simple poids en or, compte tenu de son contexte décoratif et de son intégrité.