La montre présente un cadran blanc finement polychrome, orné d'une scène de chasse peinte à la main illustrant un moment de vie rurale du début du XIXe siècle. Un chasseur français vise sa proie tandis que son fidèle chien, représenté avec tendresse, attend attentivement son maître. La qualité artistique de la peinture reste éclatante, preuve du soin et de la conservation dont cette pièce a bénéficié. Le pourtour du cadran est ponctué d’une échelle des secondes en chiffres arabes, tandis qu’en son centre figurent deux cadrans secondaires : l’un pour le calendrier, l’autre pour l’indication des heures. Les aiguilles en acier bleui sont de style feuille Breguet, raffinées et fonctionnelles, et s’intègrent parfaitement à l’esthétique de l’ensemble. À trois heures se trouve l’orifice de remontage du mouvement, une caractéristique typique de ce type de montre.
Le revers révèle un trésor technique : un mouvement à coq en laiton doré, remarquablement bien conservé. Il s’agit d’un échappement à verge avec fusée, monté sur piliers cylindriques, typique de l’horlogerie française du début du XIXe siècle. Le pont de balancier est orné de délicats motifs végétaux gravés, apportant une touche décorative remarquable. Le régulateur en argent porte les lettres A et R (Avance et Retard), confirmant l'origine française. Bien que le mouvement ne porte pas de signature visible, sa facture témoigne du savoir-faire d’un horloger expérimenté. Étonnamment, la montre fonctionne encore parfaitement, ce qui en fait non seulement un objet de collection, mais aussi une pièce vivante et pleinement fonctionnelle.
Cette montre allie histoire, technique et art avec un charme visuel devenu rare. Elle ravira aussi bien les amateurs d'horlogerie ancienne que ceux qui recherchent une pièce authentique à offrir ou à exposer. Une belle opportunité d'ajouter à sa collection un joyau mécanique et esthétique du XIXe siècle.
Diamètre : 5,6 cm
Histoire des Montres à Coq
Les montres à coq, équipées d’un échappement à verge avec fusée, célèbres pour leur mécanisme à chaîne conique, représentent une étape fascinante dans l’évolution technique de l’horlogerie. Inventé au XVIIe siècle, ce système atteignit son apogée entre le XVIIIe et le début du XIXe siècle, étant largement adopté par les horlogers anglais, français et suisses. Il permettait de compenser la diminution progressive de la tension du ressort principal au fur et à mesure de son déroulement, assurant ainsi une marche plus régulière. Bien qu’il ait été supplanté par des échappements plus efficaces et plus faciles à entretenir, le dispositif verge-fusée a laissé une empreinte durable dans l’histoire horlogère, tant pour sa précision que pour l’élégance de ses mécanismes, souvent réalisés comme de véritables œuvres d’art. En France, sous l’Empire et durant la Restauration, les horlogers produisirent des montres de haute qualité utilisant ce système, parfois ornées de cadrans émaillés peints à la main représentant des scènes de la vie quotidienne, allégoriques ou mythologiques. Ces garde-temps étaient à la fois des instruments de mesure et des objets de prestige, reflétant le goût artistique de leurs propriétaires. Aujourd’hui, les montres à coq sont particulièrement recherchées par les collectionneurs en raison de leur complexité, de leur robustesse et du raffinement artisanal qui les distingue. Chaque exemplaire nous replonge dans une époque où mesurer le temps relevait aussi de l’art de vivre, et où chaque montre était une création unique.