Ce garde-temps abrite un mécanisme à échappement à ancre, identifié par l’inscription “Patent Lever” sur le couvercle pare-poussière. Ce terme était couramment utilisé à l’époque pour signaler la présence de cet échappement fiable et précis, sans renvoyer à un brevet particulier. Le mouvement est signé à la main avec l’inscription French Royal Exchange – London, gravée dans une belle calligraphie cursive, et porte également le numéro de série 17980, répété sur le fond et le pare-poussière, garantissant ainsi son authenticité.
Le boîtier est de type savonnette, composé de trois couvercles : avant, arrière et pare-poussière, tous en or 18 carats. Les faces extérieures avant et arrière sont décorées d’un fin guilloché en grain d’avoine, exempt de blasons, permettant une personnalisation ou la préservation de son aspect sobre et élégant. La carrure présente une frise en relief à motifs végétaux, ajoutant une touche décorative sans excès.
En ouvrant le couvercle avant, on découvre un magnifique cadran en argent repoussé, orné de motifs floraux, avec fond satiné, détails dorés en relief et chiffres arabes émaillés en noir. Les aiguilles, en cuivre poli, sont droites, fines et fonctionnelles. La petite seconde est intégrée dans un compteur à six heures. Le verre est propre et en excellent état, sans rayures ni fissures.
La montre comprend sa clé d’origine pour le remontage et le réglage, également en or, décorée de motifs ajourés. Une rareté qui augmente considérablement l’attrait de cette pièce de collection, car elle est conservée complète, fonctionnelle et sans altérations ultérieures.
Une pièce exceptionnelle pour le collectionneur exigeant. La richesse de ses matériaux, l’équilibre décoratif et le mécanisme en parfait état font de cette montre un investissement sûr et attrayant. Idéale pour être exposée dans une vitrine ou comme pièce maîtresse d’une collection spécialisée. Un bijou de l’horlogerie anglaise qui incarne l’histoire, l’élégance et la précision.
Dimensions : 4,8 cm – Poids total (hors clé) : 94 grammes
Histoire des montres French French Royal Exchange
La maison French Royal Exchange fut l’une des manufactures horlogères les plus remarquables de Londres au XIXe siècle. Établie dans le bâtiment du Royal Exchange vers 1810 par Santiago James Moore French, la firme devint un symbole de précision et d’élégance. Ses montres étaient reconnues tant au Royaume-Uni qu’à l’étranger, pour leur fabrication soignée, leurs matériaux nobles et leurs finitions raffinées.
À la mort du fondateur, l’activité fut brièvement poursuivie par son fils John French, puis par José Rodríguez Losada, horloger espagnol établi à Londres. Losada, également militaire et libéral exilé, rehaussa encore le prestige de la maison en fabriquant des montres et chronomètres de haute précision pour des marchés internationaux tels que l’Espagne, la Suisse ou les États-Unis. Au-delà de son talent technique, Losada est passé à la postérité pour avoir offert l’emblématique horloge de la Puerta del Sol à Madrid, aujourd’hui symbole national du temps en Espagne.
La firme French Royal Exchange cessa ses activités en 1864, laissant un héritage de pièces d’exception aujourd’hui conservées dans d’importantes collections et musées. Lorsque ses montres apparaissent complètes et bien conservées, comme dans ce cas, elles sont très recherchées par les collectionneurs et spécialistes de l’horlogerie ancienne. Elles incarnent une parfaite fusion entre tradition artisanale et raffinement esthétique, témoins vivants d’une époque où précision mécanique et beauté artistique allaient de pair.