Le pommeau présente une structure circulaire et légèrement bombée, ornée de plusieurs bandes concentriques de motifs géométriques rythmiques qui encadrent un grand monogramme central, richement décoré de filigranes végétaux. Cette combinaison d’orfèvrerie minutieuse et d’équilibre esthétique donne un résultat éblouissant. Le damasquinage conserve presque toute sa décoration d’origine, avec seulement de légères et petites pertes dans certaines zones de l’incrustation en argent qui n’affectent pas l’ensemble ni ne modifient sa présence marquante.
Le fût de la canne est en bois massif, avec un laquage noir brillant qui, avec le temps, a perdu une partie de son revêtement, surtout dans la zone supérieure. Cette usure, loin d’en diminuer la valeur, ajoute de l’authenticité et témoigne de l’usage et de l’ancienneté de la pièce. Une grande partie de la finition d’origine est encore conservée, témoignant de son histoire centenaire.
Cette canne est bien plus qu’un simple appui : c’est un symbole de distinction, un témoignage de raffinement et d’attention au détail. Son pommeau, avec la richesse de sa décoration damassée, offre une touche de noblesse et de sophistication, faisant de l’objet une pièce décorative à fort impact visuel. Elle serait spectaculaire exposée dans un bureau, une vitrine d’antiquités, ou intégrée à une collection privée de cannes ou d’objets d’art en métal.
Une pièce difficile à trouver dans cet état de conservation et avec ce niveau de détail. Idéale pour les amateurs de damasquinage comme pour les collectionneurs de cannes historiques.
Ne manquez pas l’opportunité d’acquérir une pièce aussi unique et élégante.
Mesures : 83 cm (32,67 in).
Histoire des Cannes Damassées
L’usage de la canne comme symbole de statut social et de distinction personnelle remonte à l’Antiquité, mais c’est aux XVIIIe et XIXe siècles qu’il atteint son apogée en Europe. Pendant cette période, les cannes deviennent des accessoires indispensables pour les messieurs aisés, dont beaucoup commandent des pièces uniques réalisées avec des matériaux précieux ou des décorations spécialisées. Le damasquinage, technique décorative millénaire consistant à incruster des fils ou feuilles d’or et d’argent sur du fer ou de l’acier, connaît une renaissance notable dans l’Espagne du XIXe siècle, notamment à Tolède. Cette technique était largement utilisée pour embellir des armes, objets religieux, bijoux et, comme ici, des pommeaux de cannes.
Le damasquinage espagnol se caractérise par un travail d’incrustation méticuleux et la richesse de ses motifs, incluant souvent des dessins géométriques, floraux ou héraldiques. Cet art, d’origine orientale, fut introduit dans la péninsule Ibérique par les Arabes et plus tard adapté par les artisans chrétiens, devenant un des signes distinctifs de l’art décoratif espagnol. La ville de Tolède s’imposa comme l’un des grands centres de production, exportant ses pièces dans toute l’Europe et l’Amérique. Pendant la Belle Époque, les cannes damassées gagnent une popularité particulière auprès des aristocrates et de la bourgeoisie en tant qu’objets de distinction.
Aujourd’hui, les cannes anciennes à pommeau damassé sont très recherchées par les collectionneurs et les musées, car elles ne représentent pas seulement un objet utilitaire, mais aussi une manifestation d’art appliqué. Posséder une de ces cannes, c’est acquérir une part du patrimoine culturel hispanique, en plus d’une pièce décorative de grande valeur artistique et émotionnelle.