Ce triptyque de grand format est une œuvre significative de la période de maturité de François Boisrond. Par la force expressive du motif central (visage masqué) et la tension graphique des éléments latéraux, l’œuvre illustre parfaitement les préoccupations esthétiques de l’artiste à l’orée des années 1990 : introspection, fragmentation du langage visuel, et appropriation des codes de la culture populaire.
La gouache, appliquée avec énergie, conserve toute sa matité et sa fraîcheur, accentuant l’effet d’impact visuel immédiat. L’usage du papier marouflé sur panneau témoigne d’un souci de présentation muséale, tout en conservant la spontanéité du dessin.
Cette œuvre a été exposée à l’occasion de la manifestation Peintres français contemporains, tenue à Artis Monte-Carlo (1, impasse de la Fontaine, Monaco), entre le 11 avril et le 16 juin 1990. Elle témoigne de la reconnaissance institutionnelle de François Boisrond au tournant des années 1990, période où son langage s’affirme avec une plus grande densité symbolique.
François Boisrond fait parti du mouvement artistique "Figuration libre" avec entre autre Combas et Di Rosa.
ce mouvement né en France dans les années 1980, est une réaction spontanée, vive et colorée à l'abstraction conceptuelle dominante.
Il prône un retour à la figuration expressive, libre de tout carcan académique, inspiré de la culture populaire, de la bande dessinée, des graffitis, de la pub ou encore de l'univers télévisuel.