Fille jouant de la guitare
Huile sur toile, cm 96x62
Artiste polyvalent et de grand intérêt, Sir Thomas Alfred Woolnoth était principalement connu pour son activité de portraitiste et de graveur. Particulièrement appréciés en Angleterre de la seconde moitié du XIXe siècle étaient ses portraits de membres aisés de l’aristocratie londonienne, dont John Campbell (Londres, National Portrait gallery, inv. NPG 375), John Jackson (Oxford, Ashmolean Museum) et Henry Phillpotts (Collections artistiques de l’Université de Durham) : dans la première moitié du XIXe siècle, il fut parmi les portraitistes les plus appréciés par la clientèle noble et riche de la capitale britannique. L’artiste était également connu pour les nombreux tableaux de sa main représentant les acteurs théâtraux les plus célèbres de son temps, véritables stars ante litteram, estimées et acclamées par ses contemporains : Dans cette optique, il est important de citer des œuvres comme le Portrait de Mary Ann Povey dans les rôles de Jessica de Le marchand de Venise (National Portrait Gallery, inv. NPG D8501) ou le Portrait de Miss Hallande comme Sylvia dans 'The Two Gentlemen of Verona' (inv. NPG D38696). Le travail de Woolnoth en tant que graveur et illustrateur est également d’une qualité particulière : ses reproductions incisives des célèbres œuvres de Correggio et de Van Dyck ont rendu ces deux maîtres plus connus en Angleterre; Son travail d’illustrateur est fondamental pour des collections telles que Britannia depicta de Cadell et Davies, The History of the Ancient Palace and Late Houses of Parliament at Westminster de E.W. Brayley and J. Britton et he Portrait Gallery of Distinguished Poets.Dans ce portrait, on perçoit les mêmes atmosphères que les portraits de comédiens qui ont rendu l’artiste internationalement connu. Le tableau représente une jeune fille jouant de la guitare. La femme, représentée dans un cadre patricien au ton presque théâtral, porte une robe longue et large qui laisse les épaules découvertes, de couleur blanche avec des reflets argentés chatoyants, qui descend jusqu’à ses pieds. Son regard est obstinément dirigé vers le spectateur et les traits doux et douces de la jeune fille attirent l’attention du spectateur. La lumière tamisée et les couleurs douces contribuent à créer une image de beauté sereine. Ce passage pictural, tout à fait en ligne avec les morceaux les plus célèbres du corpus de Woolnoth, constitue un excellent exemple des résultats élevés du portrait britannique du premier XIXe siècle