Stephen Gilbert, Sans Titre, 1985
Acrylique sur toile
Signé et daté, porte une dédicace
A vue : 68,5 x 61 cm
Stephen Gilbert (1910-2007) est l'un des rares artistes britanniques à avoir pleinement embrassé le mouvement d'avant-garde à Paris dans les années 1950.
Il étudie l'architecture à la Slade School of Fine Art à Londres entre 1929 et 1932, où il se lie d'amitié avec Roger Hilton. C'est également dans cette école qu'il rencontre son épouse, la sculptrice Jocelyn Chewett.
Il expose à la Royal Academy en 1936 et realise sa première exposition solo à Londres à la Wertheim Gallery en 1938. En 1937, il s’installe à Paris, où sa femme étudie auprès d'Ossip Zadkine, avant de finalement quitter la ville à l'approche de la Seconde Guerre mondiale. Réformé du service militaire pour raisons médicales, il passe la guerre en Irlande.
Après la naissance de sa fille Frances, il retourne à Paris en 1946. Il expose au Salon des Surindépendants en 1948, attirant l'attention de l'artiste danois Asger Jorn, qui l'introduit au groupe d'avant-garde CoBrA. Avec William Gear, il est l'un des seuls membres britanniques de ce mouvement.
Gilbert participe à des expositions majeures du groupe, telles que le congrès de Bregnerød en 1949 et l'exposition au Stedelijk Museum d'Amsterdam la même année. Après la période CoBrA, dissolu en 1951, son approche picturale devient plus abstraite. Il expose à plusieurs reprises au Salon des Réalités Nouvelles.
Dans les années 1950, il se concentre sur les œuvres en trois dimensions et les formes architecturales, créées à partir de feuilles d'aluminium. En 1954, il rejoint le Groupe Espace d'André Bloc et expose au Salon de la Jeune Sculpture. Il devient également l'un des fondateurs du groupe Néovision et collabore avec l'architecte expérimental Peter Stead. Son œuvre évolue vers des formes plus curvilignes. En 1962, Il reçoit le prix de la Fondation Calouste Gulbenkian et le prix de sculpture de la Biennale de Tokyo en 1965.
Après le décès de son épouse en 1979, sa sculpture évolue vers des structures plus fermées. Dans les années 1980, il revient à la peinture. Ses toiles peuvent être trouvées dans plusieurs collections publiques telle que la Tate, la Tate britain, le MoMA, le British Museum, le Gulbenkian ou encore le National Galleries of Scotland.




























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