Putti jouant autour d'un putto endormi
Huile sur Toile Signé en bas au centre J. I. PARROCEL 1778.
H x L = 96 x 73cm
Certificat d’expertise du cabinet René MILLET
L'identité de l'artiste a longtemps prêté à confusion en raison de ses nombreux prénoms. Bien que mentionné sous le nom de Joseph-François dans ses actes de baptême et de décès, il fut également enregistré sous celui de Pierre-Ignace, probablement emprunté à un frère décédé en bas âge ou inspiré des prénoms de son père et de son parrain. Cette variété d'appellations a conduit certains historiens à croire à l'existence de deux artistes distincts avant que des documents d'archives ne confirment qu'il s'agissait bien d'une seule et même personne.
Deux amours (cf dernière image) luttant tandis qu'à droite un putto tire une draperie et un deuxième, assis, tient une couronne. 'Mathias Polakovitz (M.P.) a confirmé l'inscription ancienne au verso de ce dessin, tandis qu'Antoine Schnapper (A.S.) attribua ce dessin à Pierre-Ignace Parrocel, le rapprochant des gravures réalisées par celui-ci durant son séjour à Rome. Les preuves apportées par F. Denis que Joseph-François et Pierre -Ignace Parrocel ne sont qu'un seul artiste, Joseph-Ignace-François Parrocel, qui a souvent signé Pierre - en particulier les gravures qu'il réalisa durant son séjour en Italie (voir RF 14 867 et Inv. 32 270) - sont confirmées par ces deux chercheurs et amateurs.' (J.-F. Méjanès, Musée du Louvre, Cabinet des dessins - Inventaire Général des dessins français, Lettre P, Paris, 1997, R.M.N. n° 861, p. 209.).
L'artiste reçut sa première formation dans l'atelier de son père, puis poursuivit son apprentissage à Rome en 1717. Après une période méconnue, il réapparaît à l'Académie royale de Paris où il se distingue en remportant le deuxième grand prix de Rome en 1731 et 1732. Il séjourna ensuite à Rome en tant que pensionnaire de l'Académie de France. Après avoir vécu quelque temps en province, notamment à Strasbourg et Lyon, il s'installa définitivement à Paris en 1746. Sa carrière prit alors un nouvel essor. Reçu à l'Académie de Saint-Luc en 1751, il fut agréé comme peintre d'histoire à l'Académie royale en 1753 et exposa régulièrement au Salon de 1755 jusqu'à sa mort en 1781. Son travail se concentra principalement sur la réalisation de grandes décorations pour le théâtre, notamment pour l'Opéra et la Comédie-Française, et pour divers hôtels particuliers.