Limonest 1862 – 1921 Paris
Peintre français
‘Chats jouant autour d'un miroir’
Signature : signée en bas à droite ‘Bail Joseph’
Technique : huile sur toile
Dimensions : taille de l'image 45,5 x 37,5 cm, taille du cadre 69 x 61 cm
Provenance : d'une collection privée néerlandaise
Remarques : Peintre naturaliste français connu pour ses natures mortes et ses représentations de scènes de cuisine. Formé par son père puis par Jean-Léon Gérôme et Carolus-Duran, il a été reconnu pour ses œuvres en 1887 et en 1894. Il a remporté la médaille d'or à l'Exposition universelle de 1900. Influencé par Chardin et les réalistes comme Vollon, il s'est concentré sur la précision des détails et des couleurs dans ses compositions jusqu'à sa mort en 1921.
Biographie : Joseph Bail, le plus jeune rejeton du célèbre peintre Jean Antoine Bail, a émergé du berceau de l'héritage artistique pour entrer dans le monde vibrant de Lyon, où le romantisme flottait dans l'air et le réalisme prenait racine sur la toile. Né en 1862, il a été nourri parmi les chefs-d'œuvre de son père, qui lui a non seulement transmis les compétences de l'art, mais aussi une profonde appréciation pour l'art qui transcende les simples coups de pinceau.
Sous la direction attentive de son père et plus tard dans l'étreinte académique de sommités comme Jean Léon Gérôme et Charles-Emile Carolus-Duran, le parcours artistique de Joseph Bail a commencé à se dérouler comme une tapisserie complexe, tissée de fils de tradition et d'innovation. Ses débuts au Salon en 1878 ont annoncé l'avènement d'un talent prêt à marquer les esprits, bien que les détails de cette première exposition demeurent enveloppés dans les brumes du temps.
Les années 1880 ont vu l'habileté artistique de Bail éclore pleinement, ses toiles témoignaient d'une palette de sujets variés - des portraits poignants capturant l'essence des liens familiaux aux scènes de genre animées dépeignant l'effervescence de la vie quotidienne. Inspiré par Chardin et ancré dans la tradition réaliste, le pinceau de Bail dansait avec une familiarité qui démentait sa jeunesse.
Ce sont ses séries de cuisiniers, immortalisées dans divers états de labeur et de loisir culinaires, qui définiraient l'œuvre de Bail et feraient des parallèles avec les travaux de Théodule Ribot. Pourtant, sous la surface de ces scènes apparemment banales se trouvait une compréhension nuancée de la lumière et de la forme, témoignant de la maîtrise de Bail.
Les distinctions qui lui furent accordées par les yeux avisés de la Troisième République parlaient d'elles-mêmes - de la mention honorable en 1885 à la médaille d'or en 1900, chaque récompense était un témoignage du dévouement inébranlable de Bail à son art. Cependant, au milieu des médailles et distinctions scintillantes, Bail est resté fidèle à l'esthétique réaliste, écartant l'attrait des tendances au profit d'une expression intemporelle de la vérité.
En 1902, le Salon lui a décerné la rare distinction de médaille d'honneur, un hommage approprié à une vie consacrée à la poursuite de l'excellence artistique. Bien que le sable du temps ait pu effacer les traces de nombreux artistes, l'héritage de Joseph Bail perdure comme un phare d'inspiration, un témoignage du pouvoir durable de l'art à transcender les frontières du temps et de l'espace.