Précieux Souvenirs Des Derniers Instants De La Vie Du Roi Louis XVIII & Correspondances flag


Description de l’antiquite :

"Précieux Souvenirs Des Derniers Instants De La Vie Du Roi Louis XVIII & Correspondances"
Ensemble de 7 lettres autographes:
6 lettres autographes paraphées de Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy, duchesse de Clermont-Tonnerre (1791-1874) à sa belle-sœur Gabrielle de Clermont-Tonnerre (1781-1847), épouse Auguste du Bosc de Radeport. Ce dernier, gentilhomme honoraire de la chambre du Roi, est régulièrement cité dans les lettres.
une lettre autographe signée d’Aimé, Duc de Clermont-Tonnerre (1779-1865), ministre de la Guerre à sa tante, Bonne Bernard (1752-1829) Duchesse de Crussol d’Uzès (Portrait par Vigée Lebrun au musée des Augustins de Tlse).
Précieux souvenirs pris dans l’intimité du Roi et du ministère de la guerre sur les derniers jours du Roi mort aux Tuileries « le château », cité dans les lettres, ainsi que les moments qui ont suivi, la continuité des ministères par Charles X, puis les préparatifs du deuil.
Plusieurs personnalités du temps sont citées : le Baron et la Baronne de Damas, précédant ministre de la Guerre ; les « officiers d’ordonnance [du ministère] de la Guerre » ; le colonel de Gallifet, commissaire du roi Louis XVIII ; le général Coutard, gouverneur militaire de Paris ; le chevalier de Gondrecourt, Général de Division, Inspecteur Général de Cavalerie ; la comtesse d’Estourmel, ancienne dame d’honneur de Madame Victoire, fille de Louis XV ; le Comte de la Rivière, Brigadier des Mousquetaires de la Compagnie de la Garde du Roi ; la Duchesse de Duras douairiaire, etc.
La plupart des lettres sont vraisemblablement expédiées au Château de Glisolle (Eure), acheté par le banquier Samuel Bernard puis passé par descendance aux Clermont-Tonnerre. 


















[Lettre de Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy, duchesse de CT à sa belle-sœur Gabrielle de CT]
Ce 6 aout 1824

Je suis arrivé ici chère amie et j’ai trouvé mon bon gros bien ravi de me voir m’ayant attendu pour diner et ayant fini par se mettre à table ennuyé de voir que je n’arrivais pas. Je l’ai trouvé bien … des regrets qu’il laisse ici et flatté des espérances qu’il fait concevoir à la Guerre tous les visages sont très tristes ici, et j’ai le cœur glacé à l’idée d’aller faire connaissance avec une foule d’intrus et vous savez ce que c’est que les Veillées -figures de minuit qui se regardent comme les véritables propriétaires et le ministre comme un locataire volant. Jusqu’à présent le matériel du déménagement est en stagnation. Aimé travaillé à la Guerre et revient ensuite ici. J’ai été ce matin rue St Dominique faire une petite visite à Mme de Damas elle n’a pas pensé à me demander si je voulais voir le local. J’ai cru qu’il valait mieux des moments avec elle ou elle ne me faisait pas les honneurs de son logis, n’avoir pas l’air de précipiter pour s’y caser et j’ai refusé de voir les appartements ce dont ma curiosité était assez pressée. Je pense donc que je n’irai guère que lundi m’établir là-bas à moins qu’Aimé en rentrant ne souffle sur ce projet comme sur tant d’autres, ou on ferait une volée entière. Ah, ma bonne j’avais le cœur tout ébranlé hier en vous quittant votre tendresse tout ce que vous m’avez dit de bon et d’aimable tous ces jours-ci me revenait sur ce pauvre cœur, les larmes de ces deux chères petites. A quand le jour reviendrez-vous de Gabrielle et les larmes de ce pauvre Gaspard se joignent à tout cela, puis le poids de cette nouvelle position….enfin enfin, j’avais besoin de me bien tenir. J’ignore encore tout à fait quand je vous rejoindrais le gros a fixé très avant d’aller passer ses trois jours à Glisolles ? Je ne lui ôte pas le petit morceau de joie qu’il ….mais je frémis par instant que cela ne lui soit impossible. Je verrai mon oncle ce soir et je l’aurais demain à diner. Adieu, adieu, belle chérie je ne vous demande pas d’embrasser cette chère petite baud confiée à votre tendresse. Je suis sûr que nous n’êtes pas en reste. Mais j’embrasse mes bonnes filles à condition qu’elles vous le rendent. Je vous demande la permission de joindre cette lettre pour Mr l’abbé Dasasseur à votre paquet parce que je ne pourrais la mettre à la poste y ayant quelquechose d’écris sur l’enveloppe. Adieu adieu
CH.
Melle de Villèle se marie demain matin
La petite baronne de Damas a été du reste fort gentille et fort obligeante. Elle est prête d’accoucher éreintée, fatiguée, en sorte que je comprends très bien qu’elle n’ait pas pensé à me demander si je voulais voir mon futur nid. Elle est désolée de quitter la Guerre, le baron aussi. Il a été bien pour Aimé surtout des nouvelles du cher petit papa. 

[Lettre de Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy, duchesse de CT à sa belle-sœur Gabrielle de CT]
8 septembre 1824
Ma bonne Gabrielle, je vais m’occuper de toutes vos commissions et de celles de Louise et les faires de mon mieux. J’avais suspendu celles du Noir parce qu’il y avait un mieux assez marqué dans l’état du Roi pour faire espérer qu’il se soutiendrai encore quelques temps, depuis hier son état semblait ne pas s’améliorer et devenir pis au contraire. Je vous tiendrai au courant pour donner les ordres à la petite Louise. Cela … une grave tristesse ici, on presse quelques affaires que l’on ne voudrait pas laisser à Monsieur. Votre frère est s’est abimé dans le travail. Je craindrais qu’il ne tombât malade, si cela continuait. Cette surcharge de travail me pèse sur le cœur en même temps qu’elle lui pèse sur les épaules, car après tout cela lui use la santé à quoi je tiens le plus. D’un autre côté, les cris des gens qu’il ne peut contenir commencent déjà à arriver jusqu’à nous. Mr de Damas avec son air froid et fier accorderait tout par exception aux ordonnances. Mr de Belle… de même. Vous savez que notre bon Aimé avec son air de velours marche jusqu’à l’extrême dans un jeu différent et alors le voici déjà qui n’est plus bon à jeter aux chiens. Mr de Moucherolles va faire de même car je n’ai rien pu faire de ce que vous disiez. La décision était prise depuis huit jours relativement à lui et à une 12e d’autres officiers d’ordonnance. Mr de Damas en avait 23, Aimé a trouvé que 8 suffisaient au service et voilà déjà un … sujet de plainte contre lui, parce que ces messieurs tenaient et à la Cour et à tous nos atours. Vous savez comme il nous aime mais que nous n’avons voix au chapitre pour cela pas plus que Gabrielle.
J’ai parlé de Mr de Balleroy de François je parie que c’est un vaillant garçon mais pauvre militaire. Vous savez comment est Aimé si comme militaire je ne le crois pas un peu bon je ne ferais rien pour lui d’ailleurs je parie qu’il pense à Melle de Belle…. Nous avons en l’idée de Mr de Charrette qui vient d’être fait pair c’est un sujet solide et vertueux il a entre 25 et 30 ans très aimé et estimé dans son régiment, il est dans les chasseurs capitaine, je crois, bel homme. C’est une idée en l’air, il faut connaitre la fortune car nous ne savons que les 12 mille francs de pair cela suppose qu’il n’a pas de fortune considérable mais s’il avait des espérances les 12 mille francs aideraient à prendre patience. Je vais m’occuper d’approfondir cette pensée et si nous trouvons quelque chose qui nous plaise au fond de cela je vous le manderai encore qu’il y ait illustration vendéenne et pairie. Je voudrais aussi savoir si la famille vaut quelque chose et quelques louis.
J’ai reçu la lettre de … Je ferai la commission je répondrai enfin je ferai de mon mieux je n’ai pu même encore aller au salon ? Je ne sais si Aimé ira à Lunéville c’était son projet mais l’état du Roi ? Dire que cette bourrasque d’affaire va être passée nous repartirons ... braves d’Epinay maintenant je n’ose aborder Aimé ? Adieu Amie, sans chérir au milieu de tous en … c’est une grande affection de vous aimer et d’être aimé de vous
Ch.
Je n’écris comme bien vous pensez, rien de désagréable aux officiers d’ordonnance comme Mr de M. seulement ils ne le sont plus cela les chagrine parce que c’était un charmant service. 


[Lettre de Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy, duchesse de CT à sa belle-sœur Gabrielle de CT]
[13 septembre 1824]
Cher amie le roi est bien bas aujourd’hui il a reçu ses sacrements ce matin avec toute sa connaissance il sait et calcule son état, on croit que désormais cela ne peut aller loin, on craint même pour la journée, la consternation et la tristesse sont extrêmes, il me semble qu’Auguste doit venir maintenant car cela ne peut être long. Vos robes de deuil sont en train et ne tarderont pas à vous arriver. Il a poussé le courage très loin et a voulu recevoir et régner jusqu’au dernier moment. Il s’est encore levé tout hier mais ce matin il n’a pu, on prie beaucoup ici pour lui, ah si le compte est si redoutable pour chacun de nous que doit être celui d’un Roi. Adieu Amie, je vous embrasse bien tendrement de tout mon cœur et ma Louise et ma Cécile sans oublier notre Aimé
Ch.
A 2 heures après midi

[Lettre du ministre Aimé de CT à sa tante
Ministère de la Guerre [14 septembre 1824]
Ma chère tante,
Monsieur de Gallifet qui était aujourd’hui de service a été ce matin au château. Il est arrivé il y a quelques temps et nous a donné, hélas de bien mauvaises nouvelles du Roi. Il parait qu’il a été quelques temps sans connaissances et même on l’on l’a cru mort. Mais au bout d’un moment, il est un peu revenu à lui. Monsieur le Général Coutard avait déjà envoyé dire qu’il était mort. Mais Monsieur de Gallifet qui était arrivé bien plus fraichement dut dire que cette nouvelle était fausse. Quand papa a su que le Roi était dans un grand danger, il est allé sur le champ au château. Monsieur le chevalier de Gondrecourt qui est passé hier par les Tuileries nous a dis que tout était dans une profonde tristesse et le tailleur qui est venu nous prendre les mesures pour des habits noir nous a dit que les Tuileries étaient remplies de foule. Plusieurs voitures sont déjà préparées pour être tendues en noir tant la mort est certaine. Lundi dernier quand on a fermé les guiguettes autour de Paris, personne n’a répliqué au mot mais tout le monde s’est retiré chez soi dans une profonde affliction. Papa Pierre doit arriver du château. Il nous a dit que le Roi était dans le même état. Il doit y aller encore 6 heures avec les autres ministres.
Adieu ma chère tante, je suis bien fâché d’avoir été obligé de vous parler d’un sujet aussi triste. Permettez-moi de vous embrasser de tout mon cœur de vous offrir mes respects. Je vous prie aussi d’embrasser pour moi mes cousines et mon cousin.
Votre neveu
Aimé de Clermont-Tonnerre
P.S. Permettez nous aussi ma chère tante de vous remercier des jolis cadeaux que vous avez eu la bonté de nous faire.
Paris, ce 14 septembre, 4 heures et ½
Les petits étaient dans une douleur si profonde qu’ils en avaient presque perdu la tête. Je suis bien aise de l’émotion qu’ils éprouvent encore que leurs lettres s’en ressentent jusqu’à être inintelligibles. Il est 4 ½ du soir. Il y a eu une faiblesse qui a fait croire que le Roi était mort mais il …encore …tout ce que l’on peut dire. Il a sa connaissance par moments.
Je pense qu’Aug. Va arriver
Je vous embrasse mille fois bien tristement



 [Lettre de Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy, duchesse de CT à sa belle-sœur Gabrielle de CT]
[14 septembre 1824]
Mardi à midi.
L’état du Roi, chère amie est toujours le plus triste du monde. On croit qu’il passera la journée mais l’événement ne peut maintenant beaucoup tarder. Il a reçu ses sacrements en pleine connaissance hier matin et sa connaissance lui est demeurée jusqu’au soir. Il y a eu redoublement. Les idées s’a….et se brouillaient. Dieu a permis qu’il ait rempli hier matin ses devoirs de chrétiens et nous l’en bénissons car on a eu pour cela de graves inquiétudes parce que le Roi qui connais son état et qui le juge s’était trompé en quelque sorte dans le nombre des jours qu’il pensait qu’il lui restait à vivre. Il avait pensé qu’il irait jusqu’à la fin de cette semaine et alors il voulait demander lui-même de recevoir son sacrement mercredi après avoir tenu le conseil afin d’être Roi jusqu’au bout. Les progrès du mal ont dérangé le calcul et on s’est trouvé dans le plus grand embarras pour lui faire changer ce qu’il avait arrêté. Nous bénissons Dieu de ce qu’il a tout arrangé pour le mieux et qu’il l’ait conservé et en parfait … connaissance pour remplir ce grand devoir. Ah, ma bonne qu’il fait frémir ce passage dans cette vie à l’autre. J’ai bien souvent le regard tourné de ce côté. J’oserai dire que c’est presque ma pensée habituelle et mon cœur ne peut s’y accoutumer, j’espère de la bonté infinie de Dieu qu’il m’aidera et me secourera alors….que la vie d’ici semble différente de ce quelle a lorsqu’on se porte bien.
Je suis bien triste aujourd’hui ma bonne et vous le voyez bien à la manière dont je cause avec vous. Outre l’état du Roi j’ai fait ce matin une perte bien sensible, ma bonne Mme D’Estourmel a été enlevée ce matin presque subitement c’est-à-dire que quoique son état fut inquiétant je ne donnais pas d’inquiétude aussi prochaine. J’éprouve ce que vous avez éprouvé pour Madame de Doué, d’impuissance cette bonne Mme d’Estourmel m’avait traité comme sa fille depuis la mort de cette pauvre Olympe elle m’aimait encore plus. Je lui semblais que j’étais quelque chose encore de sa fille, je ne puis vous exprimer la douleur que j’éprouve de n’avoir pas pu au moins entourer ses derniers moments de mes soins, pauvre sœur chérie. J’ai bien peu de moments à moi mais j’ai du chagrin et j’avais besoin de vous le dire. Voilà notre fr Aimé elle a été bien triste, vous avez donné à notre Aimé une jolie édition grecque d’Anacéron et sur des pensées de Pascal tout petites, toutes les deux, nous trouverez ce choix bizarre mais je savais que rien ne pouvait lui faire plus plaisir que des livres. Vous avez donné à Mme Magots même compris notre cher petit, une petite boite dans le genre de celle de votre fils avec essence de chine et pinceaux crayons canif pour les grands, gomme élastique pour les petits. Je prévoyais qu’il y aurait là-dessus des livres et effectivement cela a merveilleusement réussi. Je vous promets dès que j’aurais recueilli les vôtres de nous les envoyer. Je n’ai pas de compas dans l’une d’elle.
Je crois qu’il faut qu’Auguste vienne …n’a pas répondu pour sa maison parce qu’il ne peut donner aucun ordre que le Roi ne soit mort. Il saura lui ce qui se fera mais nous ne le savons pas encore.
Je n’oublie pas le pauvre d’Epinay et Aimé ne les oubliera pas non plus, il cherche l’occasion pour le prendre pour officier d’ordonnance ce n’était pas possible parce qu’il en a réformé 15 ou 16 et les deux qu’il a pris l’ont été l’un du 1er corps de l’artillerie l’autre de l’infanterie parce qu’il en voulait un de chaque armée. Il m’a encore promis ce matin de penser à Mr de l’Esperda.




[Lettre de Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy, duchesse de CT à sa belle-sœur Gabrielle de CT]
[16 septembre 1824]
Notre pauvre roi a fini ce matin à 4 heures il s’est positivement éteint à peine s’est-on aperçu du mouvement de ses lèvres qu’il rendait le dernier soupir. Nous sommes tous dans la tristesse que vous pouvez imaginer. Aimé est bien fatigué de corps mais surtout de cœur déjà le mois d’avant celle-ci on était venu le chercher à 4 h. du matin croyant que le Roi touchait à son dernier moment cette nuit on l’a appelé vers minuit et j’ai passé dans la chambre à côté de celle du Roi car on n’y entrait plus depuis plusieurs jours. Il n’y avait que les Princes, son confesseur et les médecins et le service obligé qui y entraient et à 4 heures on leur a dit que le Roi était mort quelques minutes après on leur a annoncé le Roi c’était Monsieur inondé de larmes, mais plein de courage et de force. Il a fait venir de suite les ministres chez lui car ils étaient du feu Roi mais non pas de lui et leur a dit de la manière la plus touchante que le cœur devait avoir sa part dans la douleur affreuse qui les accablait mais que l’esprit devait rester présent pour s’occuper de tous les devoirs qui restaient à accomplir qu’il espérait qu’ils allaient l’aider de tout leur pouvoir et que lui, il n’avait qu’à chercher le bien que le feu roi son frère avait commencé. Il s’est mis ensuite à signer plusieurs lettres avec un… très grand malgré la douleur et la fatigue extrême qui l’accable.
J’ai voulu ce matin que mes enfants aillent au château Aimé tenait aussi à ce qu’ils rendissent cette dernière marque de respect à leur Roi. Nous l’avons vu vers 9h. son visage n’est guère reconnaissable mais celui de votre pauvre père qui était avec nous était bien ému les petits l’étaient beaucoup. Maintenant toute la foule entre et prie pour le feu Roi auprès de son tir cela dure 24h. Le roi est à St Cloud Auguste est arrivé ce matin j’aurais mieux fait de suivre votre conseil et d’arriver hier je serai arrivé bien à temps. Pour …et ..vous bien occupé de lui vous pouvez en être sûre. Amie pauvre sœur chérie je vous aime et vous quitte pour suivre votre beau-père chez Mme d’Anglade
Adieu adieu
Ch.


[Lettre de Charlotte Mélanie de Carvoisin d'Achy, duchesse de CT à sa belle-sœur Gabrielle de CT]
[24 septembre 1824]
Ma bonne Gabrielle, je vous écris de chez Herbelet notre bon petit papa pose et moi je vous dis que je vous aime. Vous voulez savoir de mes nouvelles j’en suis sure et bien cela va beaucoup mieux, je suis encore une peu … mais les vilaines palpitations ne sont pas revenues, petit papa m’a cru grosse. Je ne le suis pas poursur cela l’a beaucoup tourmenté et il me regarde tous les jours entre deux jeux pour avoir mon secret comme le noir me change beaucoup je le confirme de temps en temps dans son idée. A propos de noir, vous ne pouvez vous faire une idée ma chère de ce qui nous attend pour faire notre cour lundi 4 8bre, car le jour n’est pas encore fixé. C’est la Duchesse de Duras douairière qui a fourni le modèle conservé depuis la mort de Louis 15. Queue de laine, barbes mantilles, plus un pouf gazillon de laine sur la tête, un voile de quatre aunes et enfin une camisole de gaze appelée Mante trainante jusqu’à la tête sans préjudice des sabots & &. Je vous demande ou sera notre petite Charlotte que tous nous aimons au milieu de cette collections de gazellone volaur.
Je suis bien occupé de l’entrée du Roi, Aimé sera près de lui comme ministre de la guerre. Il l’approche à cheval c’est un privilège agréable, je l’engage bien à ne pas s’éloigner de Monsieur comme il s’était éloigné du Roi par un peu de paresse et d’insouciance que son état d’accablement motivais, ici ce ne sera pas la même chose, Monsieur peut l’entendre, il a un cœur digne d’appre… 1 cœur d’aimé. Il faut qu’il l’approche et beaucoup. Il a de ces jours-ci de fréquents rapports avec Mr de Rivière et cela s’est passé à merveille, Mr de Rivière a été charmé d’Aimé. Tout est bien tranquille dans le moment jusqu’à l’ouverture de l’accession je ne prévois pas d’orage.
Le portrait de petit papa avance pour la seconde séance je suis fort contente enfin nous aurons un bon petit père qui ne nous fera plus peur et aura l’air de nous aimer au lieu de nous gronder. Cela me charme Auguste est bien gentil excepté hier il a diné tous les jours avec nous. J’espère bien que son affaire marchera mais je n’entends parler de rien d’autre en ce moment. Je me suis décidée à mettre la mosaïque sur une belle boite à ouvrage en ébène orné en or. Auguste pense que cela fera bien. Je vous enverai par lui vos carcasses de pelotes. Petit papa escompte vous allez voir après avoir passé par Glisolles. Je pense autant que l’on peut penser ses projets que vous l’aurez la semaine d’après, celle ou nous allons entrer. Petite chatte est plus gentille que jamais, petit Papa l’aime à la folie sa petite robe blanche égaye comme vous dites notre lugubre appareil. Que je vous aime dans votre tout, je voudrais y être. Vous ne me dites pas si vous voulez des jeunes faisans pour le printemps ou pour à présent. Dites le nous en primat à Louise qu’elle n’a fait faire des recherches et des ….sans fin pour savoir ce que c’était que voyage de mon frère. Je pense que ne sachant pas si cela s’écrivait par un S ou par un C, mon étourdi s’est arrêté et n’a plus pensé ensuite à achever son mot. Ce que c’est que la pertur…. JE l’embrasse cette pétulante Louis et Cécile et Aimé ainsi que petit papa tout en faisant autant de tout notre cœur.
Ch.
Il n’y a rien de décidé pour François encore, les charrettes font très bonnes gentilshommes. Ma lettre comme vous voyez ma bonne est du 25 et n’a pu partir que dimanche lundi j’ai pensé.
 
Prix: 1 200 €
Epoque: 19ème siècle
Style: Louis Philippe-Restauration-Charles X
Etat: Bon état

Matière: Papier
Largeur: 12.5
Hauteur: 20

Référence (ID): 1059723
CONTACTER L'ANTIQUAIRE
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"Livres Anciens, Louis Philippe-Restauration-Charles X"

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