Un écusson en argent orné d'armoiries trouve place sur l’ombilic : de sable à une sirène à deux queues qu'elle tient de ses mains, de carnation, couronnée d'or, les cheveux épars, posée de front, nageant sur une eau au naturel, écu timbré d'un heaume taré de front, couronné, surmonté d'un vol : d'or et de sable, l'aile d'or chargée d'une barre d'argent et l'aile de sable chargée d'une bande aussi d'argent, surchargées chacune d'un poisson d'or.
Armes de la famille VISCHER à Bâle.
6 bobèches en argent.
Poinçons :
Dimensions :
Poids : 2.7 kgs.
Style de la première moitié du XVIIIe siècle, époque fin du XIXe/débuts du XXe siècle.
Les candélabres à transformation sont d’une grande rareté, surtout en argent massif. L’on peut notamment en relever un modèle portugais et un modèle de Joseph AUGUSTE, tous deux du XVIIIe siècle, au Metropolitan de New York [1], ainsi qu’un modèle de style Louis XV au sein des collections du Mobilier National [2].
L’on peut trouver sept paires de flambeaux similaires au nôtre, non convertibles, conservées au sein du Metropolitan de New York et deux au Victoria & Albert Museum à Londres.
Une paire de candélabres à transformation très similaire, d’époque XVIIIe : Aguttes, Cabinet d’amateur – bijoux et argenterie, jeudi 22 mars 2012, lot 264 : Paire de flambeaux en argent de forme octogonale, Paris 1714 et 1722.
[1] METROPOLITAN MUSEUM, NEW YORK, Candlestick with candelabrum attachment, argent massif, Lisbonne, XVIIIe siècle.
METROPOLITAN MUSEUM, NEW YORK, AUGUSTE, Robert Joseph, Candelabrum(one of a pair), argent massif, Paris, 1767-68.
[2] MOBILIER NATIONAL, PARIS, Candélabre, cuivre argenté, Paris, 1856-1889.
LA SIRÈNE COURONNÉE À DEUX QUEUES
De nombreuses légendes européennes font état de sirènes, vivant non seulement dans la mer, mais aussi dans les rivières et les petits cours d’eau. Elles portent le nom de sirènes ou des noms vernaculaires (ondines, nixes dans le domaine germanique, dragas ou donas d’aiga, dames d’eau en Occitanie, etc.) mais leur description est généralement conforme à l’imagerie traditionnelle : des êtres moitié-femme et moitié-poisson. Selon certains récits, elles sont immortelles ; les deux premiers siècles de leur vie elles s’amusent et découvrent l’océan, mais ensuite elles se sentent seules et veulent aimer et se faire aimer par un humain. Elles sont généralement représentées avec une queue de poisson d’un seul tenant ou divisée en deux.
La sirène se prête à plusieurs interprétations symboliques, toujours en relation avec l’eau. Avec deux queues, elle est le symbole de la fécondité car l’eau est la source de la vie. Son attitude, les deux queues toujours relevées, est à mettre en relation avec la gestation et la naissance. Un ventre est d’ailleurs souvent dessiné, comme sur les armoiries des flambeaux ici présentés .
La sirène est aussi le symbole de la dualité de la vie humaine, partagée entre vie organique et vie spirituelle. Couronnée, cette divinité est un signe de prospérité et de stabilité. Autrefois on allait aux sources lui demander guérison.
VISCHER
Les VISCHER sont une famille bâloise, originaire de Lechhausen près d'Augsbourg, dont on trouve des traces depuis 1554. Ils s'installent à Bâle au XVIIe siècle, où ils exerceront d'importantes charges publiques.
Rapidement alliés à de nombreuses familles bâloises, la famille se ramifie au XVIIIe siècle, la branche aînée recevant le nom de Hinter dem Münsteret la branche cadette de Blaues Haus.
Les membres de la branche cadette restèrent peu nombreux et émigrèrent en partie dans les pays anglo-saxons au XXe siècle tandis que certains de ceux de la branche aînée marquèrent durablement la vie politique et sociale de Bâle. Les VISCHER ont compté en leur sein des représentants de corporations, présidents du tribunal cantonal, collectionneurs d'art, militaires, députés au Grand Conseil, hauts magistrats, universitaires, avocats, mais aussi pasteurs.
MODÈLES ÉQUIVALENTS