Forêt brulée, 1962
Huile sur carton entoilé
Signé “Cottavoz” et daté “62” en bas à droite
Dimensions de l’oeuvre : 16 x 22 cm
Dimensions du cadre : 26 x 38,5 cm
Né en 1922 dans l’Isère, André Cottavoz développe un intérêt pour la peinture dès l’adolescence. Encouragé par sa mère, il suit une première formation artistique à l’école des beaux-arts de Lyon qu’il intègre en 1939. En 1942, le jeune artiste est réquisitionné pour le S.T.O. et est déporté en Autriche où il parviendra tout de même à peindre dans des conditions de fortune pour surmonter cette terrible épreuve humaine.
Au lendemain de la Grande Guerre, André Cottavoz reprend le chemin de l’école où il tisse de vrais liens de camaraderie avec les artistes lyonnais de sa génération élèves d’Antoine Chartres que sont Jacques Truphémus, Jean Fusaro ou encore Pierre Coquet. En 1948, sous l’impulsion du peintre Paul Philibert-Charrin, ceux-ci se rassemblent pour présenter leurs travaux dans la chapelle du Lycée Ampère. Il s’agit de l’exposition manifeste de ce groupe de peintres figuratifs qui se qualifient de "sanzistes". André Cottavoz exerce une forte influence sur les sanzistes (ou sans “-istes”) qui doivent ce nom au fait qu'ils ne se revendiquent d’aucun mouvement artistique en s’inscrivant volontairement en marge de tout courant. André Cottavoz expose par ailleurs régulièrement dans divers salons parisiens et obtient le Prix Fénéon en 1953. En 1958, il s’installe dans le Sud de la France, d’abord à Cannes puis à Vallauris.
La touche épaisse et vibrante d’André Cottavoz est reconnaissable entre toutes. Il dépose une matière très épaisse à la surface de la toile qu’il travaille la plupart du temps au couteau. Le résultat rend perceptible le geste de l’artiste qui intervient tel un sculpteur afin d’extraire toute la lumière de cette “pâte picturale”. « Peindre, c’est presque sculpter » déclarait-t-il. Quel que soit le sujet, portrait, paysage ou nature morte, André Cottavoz le réduit à son essence. L'œuvre de 1962 que nous proposons illustre très bien ce propos : l’artiste représente un paysage, celui d’une forêt brûlée réduite à l’essentiel grâce à ce mélange subtil de tons chauds fait de bruns, d’ocre, de gris et de vert sombre, tantôt mates, tantôt brillants, qui éveillent les sens face à ce spectacle subi par la nature.