Portrait d’homme, 1883
Huile sur toile
Porte la marque “M.CHABOD - Md. de couleurs - toiles à tableaux - rue Jacob, 20” au dos
Signé “Jules Garnier” et daté “83” en haut à gauche
65 x 49 cm
Petit manque de matière dans la partie inférieure gauche
Après une première formation à l’École des Beaux-Arts de Toulouse, Jules Arsène Garnier intègre l’École des Beaux-Arts de Paris en 1867 dans l’atelier de Jean-Léon Gérôme. Artiste académique, il expose pour la première fois au Salon en 1869 puis au Salon des artistes français et ce jusqu’à sa mort en 1889. La peinture de Jules-Arsène Garnier s’inscrit dans le courant dit “Pompier” en référence à l’aspect lisse et brillant des casques des pompiers qui rappelaient ceux des guerriers grecs et romains. Cet art léché, d’une facture extrêmement soignée, est le courant dominant du XIXe siècle porté par l’Académie des Beaux-Arts.
Les scènes de genre et les sujets anecdotiques empruntés à l’histoire et à la littérature valent à l’artiste un grand succès de son vivant. Il les réinvente dans un style académique au sein de grandes compositions éclectiques. Il met en scène de façon incongrue des nus féminins ostentatoires que côtoient des personnages en costumes inspirés de l’époque médiévale et de la Renaissance. Héritier du style Troubadour qui émerge sous la Restauration, Jules-Arsène Garnier puise aussi bien dans les récits de Victor Hugo (Le Roi s’amuse dont l’action se produit sous les règnes de Louis XII et François Ier) que dans les contes de François Rabelais. Il réalise notamment une célèbre série d’illustrations de Pantagruel et Gargantua à la légèreté toute licencieuse.
Il réalise par ailleurs des portraits de la haute société parisienne