Portrait De Charles-françois, Duc De La Vallière (1670-1739) Vers 1720

Ce beau portrait représente un membre de l’aristocratie française - le portrait a traversé la famille noble française, le Duché de La Vallière, pendant plus de 200 ans jusqu’à sa vente dans les années 1920. Peint vers 1720, il est un charmant exemple de l’un des peintres les plus remarquables de France, Jean Baptiste Oudry.

Le monsieur représenté dans ce portrait est Charles François de La Baume Le Blanc. En juin 1698, il épouse Marie Thérèse de Noailles (1684-1784).

Le Duché de La Vallière est une pairie française créée en 1667 par Louis XIV pour sa maîtresse Louise Françoise de La Baume Le Blanc lorsqu'elle fut remplacée dans ses affections par Madame de Montespan. Louise de La Vallière, dite mademoiselle de La Vallière, fut la maîtresse de Louis XIV de 1661 à 1667 et la mère de six enfants de Louis, bien que seulement deux d’entre eux aient survécu à l’enfance. La seigneurie de La Vallière appartenait à la famille de Louise depuis l’époque de son arrière grand-père, Laurent Le Blanc; Le seul fils de Laurent, Jean, a pris le nom de La Baume Le Blanc de son vivant avec la baronnie de La Papelardière. Quand Louise a quitté la cour, elle a donné le duché à sa fille unique, Marie Anne de Bourbon, mademoiselle de Blois et veuve de Louis Armand de Bourbon, prince de Conti. Veuve et sans enfant, Marie Anne, à son tour, cède le titre à son cousin, Charles François de La Baume Le Blanc.

Le fils de Charles, Louis César (1708-1780) succéda au duché de La Vallière à la mort de son père en août 1739. Louis César était familier avec Louis XV et sa maîtresse, Madame de Pompadour, et était son cousin germain. Jean Marie de Bourbon, petit-fils de Madame de Montespan et de Louis XIV.

Le portrait est descendu pendant 200 ans au sein de la famille à Louis Charles de La Trémoille (1838-1911), 9ème duc de Thouars (duc de La Trémoille et Thouars, ainsi que prince de Talmont et comte de Laval). Louis Charles était un historien, archiviste, bibliophile et collectionneur français. Il a étudié et s’intéresse vivement aux archives de la famille La Trémoïlle, conservées dans son domicile, le château Renaissance de Serrant, qui abrite l’une des plus grandes bibliothèques privées françaises. Émerveillé par la richesse des archives familiales, il consacre sa vie à les explorer et donne accès à des chercheurs, dont Paul Marchegay (1812-1885) et l'historien Thouarsais Hugues Imbert (1822-1882). Le 23 août 1886, il accompagna Philippe d'Orléans (1869-1926), qui était un ami intime, dans une voiture alors qu'il se dirigeait vers l'exil en Angleterre.

Il y a deux possibilités pour que cela lui soit descendu. Elle a probablement été transmise à Adrienne Emilie Félicité de La Baume Le Blanc (1740), unique enfant de Louis César, qui a épousé Louis Gaucher, duc de Châtillon (1737-1762). Leur fille Louise-Emmanuelle de Châtillon a épousé Charles Bretagne Marie de La Trémoille (1764-1839), dont le fils était Louis Charles de La Trémoïlle (1838-1911). Une autre possibilité est, compte tenu de l'âge extraordinaire vécu par Marie Thérèse de Noailles, que le portrait soit directement transmis à son arrière-petite-fille et soit par la suite transféré à la famille Trémoille.

Le dernier en ligne de l'ancienne et noble famille La Trémoille était Louis Jean Marie de La Trémoille (1910-1933), prince et 12e duc de La Trémoille, 13e duc de Thouars, 13e prince de Tarente et 17e prince de Talmond, décédé seul. et sans enfant à l'âge de 23 ans dans le Hampshire en Angleterre. À l'époque, il avait été noté dans le New York Times que sa mort mystérieuse par le feu en Angleterre évoquait le martyre aux mains des Anglais appartenant à Jeanne d'Arc, cinq siècles plus tôt, qui avait été trahie par l'ancêtre du jeune duc, Georges de La Trémoïlle, fondateur de la fortune de la famille en France.

Le beau manteau de brocart, le manteau bleu et la perruque coûteuse sont des éléments faisant allusion à la richesse de cette gardienne. La France était le principal représentant de la mode dans le reste de l'Europe et il était essentiel que les échelons supérieurs de la société maintiennent un haut niveau d'aspect.

Né à Paris le 17 mars 1686, Jean-Baptiste Oudry était le fils d'un peintre et marchand d'art mineur, Jacques Oudry (c.1661-1720), et de son épouse, Nicole Papillon. En 1706, son père fut nommé directeur de l'Académie de Saint-Luc, l'ancienne guilde des peintres qui était le seul concurrent sérieux à l'Académie royale de peinture et de sculpture, plus prestigieuse et plus influente. Jacques Oudry a enseigné à son fils les aspects techniques de son art. Les jeunes ont suivi des cours de dessin à l'Académie de Saint-Luc et à l'Académie royale. En 1704, il reçut une formation de Michel Serre (1658-1733), un cousin du portraitiste Hyacinthe Rigaud (1659-1743).

En 1707, Oudry entame un apprentissage de cinq ans auprès de Nicolas de Largillierre (1656-1746), artiste principal et concurrent de Rigaud. Sous sa tutelle, il a perfectionné son sens des couleurs et son habileté remarquable en matière de natures mortes et de portraits. En 1708, Oudry est intronisé à l'Académie de Saint-Luc. Deux ans plus tard, il épouse Marie Marguerite Froissé, avec laquelle il aura de nombreux enfants, dont un fils, Jacques Charles (1722 / 1723-1778), qui devient également peintre.

En 1719, Oudry fut élu membre de l'Académie royale. Dès le début de sa carrière, il est attiré par la peinture de la flore et de la faune à la manière des peintres animaliers néerlandais Frans Snyders (1579-1657), Jan Baptist Weenix (1621-1660 / 1661) et Melchior d'Hondecoeter ( 1636-1695) et son travail est si raffiné et considéré que des exemples sont actuellement conservés au musée national de Stockholm, au palais royal de Stockholm et à la Wallace Collection London.

Le patron d'Oudry, Henri Camille, le chevalier de Beringhen, présenta le peintre au jeune Louis XV. Il devint bientôt peintre ordinaire des chasses royales et obtint un atelier et un logement pour lui et sa famille au palais des Tuileries. La faveur d'Oudry à la cour était telle qu'en mars 1726, il exposa le contenu de son atelier aux Grands Appartements de Versailles. Un autre de ses patrons, le ministre des Finances Louis Fagon (1680-1744), lui obtint le poste de peintre de la tapisserie de Beauvais, dont il devint directeur en 1734. Au cours de son mandat, il revit complètement l'administration de la manufacture, imposant des normes techniques strictes aux tisserands, qu'il a obligé d'adhérer plus strictement aux dessins animés peints. Dans un coup de génie, il engage François Boucher (1703-1770) comme concepteur principal à Beauvais. En 1733, il commence à dessiner pour la tapisserie des Gobelins l’un des plus grands chefs-d’œuvre des arts décoratifs français du XVIIIe siècle, la série à neuf panneaux de la Royal Hunts (modelli au musée Camondo, Paris) et des dessins de dessins peints grandeur nature au musée. de Fontainebleau et du musée du Louvre), qui n’ont été tissés que deux fois (Musées des domaines nationaux de Compiègne et de Florence, Palazzo Pitti). Les tapisseries d’Oudry, tout comme ses peintures, jouissaient d’une grande estime et étaient recherchées non seulement par Louis XV, mais aussi par le tsar Pierre le Grand de Russie, reine de Suède, et par le grand-duc Friedrich de Mecklenburg-Schwerin (1717-1785).

Oudry fut nommé professeur associé à l'Académie royale en 1739 et professeur titulaire en 1743. De 1737 à 1753, il exposa régulièrement au Salon du Palais du Louvre, où il fut logé en 1744 avec sa famille.

Jean Baptiste Oudry est décédé à Beauvais le 30 avril 1755, après avoir subi plusieurs accidents vasculaires cérébraux apoplectiques.

Provenance: La garde d'enfants et par filiation au sein de la famille (depuis 200 ans) jusqu'à sa vente dans les années 1920;
Collection privée parisienne, et par filiation avec la famille jusqu'à sa vente récente

Mesures: Hauteur 57cm, Largeur 49cm encadrée (Hauteur 22.5 ", Largeur 19.25" encadrée)