"Sculpture en bronze "FEMME AU FAUNE" de LEOPOLD OUDRY (1854-1882)"
1. Description Artistique de "Femme au Faune"
La sculpture
en bronze représente une figure féminine mythologique, probablement une nymphe
ou bacchante, portant un jeune faune sur ses épaules.
- Sujet et Composition : L'œuvre capture un moment de tendresse ou d'intimité entre la femme et la créature mythologique. La femme, légèrement penchée vers l'avant, utilise ses bras pour maintenir le petit faune (ou un enfant Bacchus) sur sa nuque et ses épaules.
- Anatomie et Modelé : Le modelé des corps est très naturaliste et sensuel. L'artiste met l'accent sur la musculature et les courbes, particulièrement visibles sur le torse féminin, les jambes et le dos nu (vignettes 07, 08, 09). Ce souci du détail anatomique confère à la figure une grande vitalité et un lyrisme classique.
- Vêtement et Drapé : La femme est partiellement drapée d'un tissu léger qui s'enroule autour de sa taille et descend le long d'un support (une souche ou un rocher, visible à droite de la figure). Le traitement du drapé est fluide et réaliste, contrastant avec la peau polie du nu et ajoutant un élément de mouvement à la composition statique.
- Matériau et Finition : Réalisée en bronze, la sculpture présente une patine brune riche et brillante, typique des fontes d'art de la période, qui accentue la douceur des formes et le jeu de lumière sur la surface polie. 2. Courant Artistique et Place de l'Œuvre
2.1. Le Courant Artistique :
L'Académisme et le Néo-Baroque du XIXe siècle L'œuvre de Léopold Oudry s'inscrit dans le courant Académique et le style Néo-Baroque (ou Néo-Classique tardif), prédominant dans la sculpture officielle française au XIXe siècle, avant l'avènement de la sculpture moderne (Rodin, etc.).
2.1.1. Principes du Courant Appliqués :
- Référence Mythologique : Le choix de sujets mythologiques (nymphes, faunes, Bacchus) est un trait marquant de l'art académique.
- Idéalisation du Nu : Le corps féminin est idéalisé, suivant les canons de beauté classiques, tout en conservant un certain naturalisme et une sensualité hérités du baroque.
- Maîtrise Technique : La technique de la fonte et le modelé sont d'une grande virtuosité, soulignant l'expertise formelle de l'artiste.
2.1.2. Place de l'Œuvre dans ce Courant "Femme au Faune" est un exemple parfait de la sculpture de salon de la fin du XIXe siècle :
- Elle démontre la persistance des thèmes et des formes classiques malgré l'émergence de mouvements plus radicaux (Impressionnisme, début du Symbolisme).
- L'œuvre s'apparente aux productions des grands sculpteurs de l'époque, comme Carrier-Belleuse ou Falguière, qui privilégiaient un art raffiné, élégant et souvent destiné à la décoration des intérieurs bourgeois.
- Elle illustre la demande du marché de l'art pour des œuvres en bronze de taille moyenne, facilement reproductibles et prisées pour leur qualité décorative.
3. Biographie de l'Artiste : Léopold Oudry (1854 – 1882):
Les informations biographiques concernant un sculpteur nommé Léopold Oudry (1854-1882) sont très rares et peuvent prêter à confusion avec le chimiste et galvanoplaste également nommé Léopold Oudry (actif milieu XIXe siècle).
Cependant, en se basant sur les attributions d'œuvres comme "Femme au Faune" et "Diane au bain" signées "L. Oudry" avec les dates 1854-1882, on peut rassembler les éléments suivants sur le sculpteur :
- Dates de Vie : 1854 – 1882. (Une courte vie artistique, suggérant un décès précoce).
- Nationalité et Période : Artiste de l'école française du XIXe siècle.
- Style : Son œuvre connue, telle que "Diane au Bain" ou "Femme au Faune" (comme celle présentée), le situe dans le style Académique/Figuratif de la seconde moitié du siècle.
- Production : Ses sculptures de nus et de sujets mythologiques étaient généralement réalisées en bronze.
- Contexte de Confusion (Note Importante) : Le nom Léopold Oudry est plus souvent associé à l'inventeur chimiste qui a créé un atelier électrochimique à Auteuil vers 1854. Ce Léopold Oudry (le chimiste) était célèbre pour son procédé de cuivrage galvanique appliqué à de grandes pièces de métal, y compris des monuments parisiens (fontaines de la Concorde, candélabres). Il est possible que le sculpteur Léopold Oudry (1854-1882) soit une figure distincte, peut-être un parent ou un homonyme, ou que le nom ait été utilisé par l'entreprise de fonderie pour signer des œuvres d'art. Toutefois, l'existence d'œuvres signées "L. Oudry" avec les dates de vie 1854-1882 est attestée.
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