Vêtu d’une simple tunique, Jésus tourne légèrement son visage encadré d’une longue et ample chevelure, et incline son regard vers le ciel, source d’inspiration divine.
La figure et le vêtement sont baignés de lumière, donnant à observer un joli clair-obscur avec le fond sombre de la toile et la couleur brune des cheveux et de la barbe.
Les traits du visage apaisés et le regard d’une extrême douceur donnent à l’ensemble de la composition une impression de sérénité et de mysticisme éveillant à la foi.
Le dépouillement du sujet dépeint sans aucun attribut et mettant en exergue uniquement l’expression méditative du visage est à l’image des valeurs de simplicité et de spiritualité prêchées par le Christ.
Huile sur toile portant une étiquette ancienne au dos du cadre de la toile faisant mention du titre "Le Nazaréen" et attribuant la peinture à Ary SCHEFFER.
Joli cadre rectangulaire en bois stuqué doré à décor de cannelures et palmettes dans les angles. A noter quelques petits sauts de stuc aux angles du cadre (voir photos).
Ary SCHEFFER, né le 10 février 1795 à Dordrecht et mort le 15 juin 1858 à Argenteuil, est un peintre français d’origine hollandaise et d'obédience protestante.
À son arrivée à Paris en 1811, il entre à l’École des Beaux-Arts où il intègre l’atelier du peintre Pierre Guérin. Il se lie d’amitié avec Géricault et débute au Salon des Artistes dès 1812.
Il fait preuve très rapidement de talents variés, qui lui permettent d’aborder tous les genres : paysages peints sur le motif, scènes historiques, peintures religieuses. Ses compositions dénotent une inspiration mystique et rêveuse.
Ce sont les Salons de 1824 et 1827 qui le consacrent aux yeux du public comme l’une des principales figures du romantisme.
Portraitiste de talent, il devient le professeur de dessin des enfants du duc d’Orléans, futur Louis-Philippe, dont il réalise le portrait (exposé au musée Condé à Chantilly), ce qui lui vaut par la suite une célébrité croissante sous la Monarchie de Juillet grâce aux commandes passées par la famille royale.
Cette renommée le conduit à peindre également le portrait de nombreux hommes politiques comme Talleyrand ou La Fayette, écrivains comme Lamartine ou Dickens, ou encore musiciens comme Liszt ou Chopin.
Son atelier situé rue Chaptal à Paris abrite aujourd’hui le musée de la Vie Romantique.





































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