Mention du fondeur Ferdinand Barbedienne et pastille « Reduction Mécanique COLLAS ».
Circa 1890
Dimensions avec la base:
Hauteur 87 cm
Largeur 25 cm
Profondeur 25 cm
Belle sculpture représentant David après sa victoire sur Goliath, un thème emblématique du XIXe siècle. Antonin Mercié, l’un des sculpteurs français les plus talentueux de sa génération, réalise ici une figure d’un réalisme puissant et d’une élégance néo-classique. Le jeune David est représenté debout, dans une pose victorieuse et pourtant calme, son épée encore tenue dans sa main. Le corps est traité avec une grande finesse anatomique, montrant le style précis et énergique de Mercié. La tête de Goliath repose aux pieds du héros, rappelant la dramaturgie biblique.
Cette œuvre est l’une des compositions les plus connues d’Antonin Mercié, souvent présentée dans les expositions consacrées à la sculpture française de la fin du XIXe siècle. Elle illustre parfaitement la maîtrise de l’artiste dans l’équilibre entre force, mouvement et idéalisation classique.
Biographie Antonin MERCIE (1845-1916)
Sculpteur et peintre français, considéré comme l’un des artistes majeurs de la sculpture académique de la fin du XIXe siècle.
Il est né à Toulouse en 1845. Très tôt doué pour le dessin et la sculpture, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris où il est élève d’Alexandre Falguière et de François Jouffroy. En 1868, il obtient le prestigieux Prix de Rome, ce qui lui permet de séjourner à la Villa Médicis. C’est à cette période qu’il réalise les premiers modèles de plusieurs de ses œuvres les plus célèbres.
Mercié devient célèbre très jeune grâce à deux sculptures majeures. En 1872, il expose David vainqueur de Goliath, qui connaît un immense succès au Salon. En 1874, il présente Gloria Victis, une œuvre commémorant la guerre de 1870, qui devient l’une des sculptures françaises les plus emblématiques du siècle. Ces deux compositions sont éditées en plusieurs tailles et largement diffusées, notamment par la fonderie Barbedienne.
Au fil de sa carrière, Mercié reçoit de nombreuses commandes publiques. Il réalise notamment des statues et monuments pour Paris, Bordeaux et d’autres grandes villes. Il est également nommé professeur à l’École des Beaux-Arts et entre à l’Académie des Beaux-Arts en 1891. Parallèlement à son travail de sculpteur, il pratique aussi la peinture, bien que de manière plus discrète.
Son style se caractérise par une maîtrise parfaite de l’anatomie, une élégance classique héritée de la tradition académique, et un sens dramatique qui reflète les grands sujets historiques et héroïques de son époque.
Antonin Mercié meurt à Paris en 1916. Ses œuvres sont aujourd’hui conservées dans de nombreux musées, dont le Musée d’Orsay, le Petit Palais, le Musée des Augustins de Toulouse et plusieurs collections internationales.
Biographie de la fonderie Ferdinand BARBEDIENNE
La Maison Barbedienne est une célèbre fonderie du XIXe siècle, qui atteint rapidement une grande renommée pour ses éditions de statues et d’objets d’art. Atelier de bronze, l’entreprise travaille cependant avec d’autres corps d’artisanat, et associe son nom à des œuvres d’une grande diversité, notamment dans l’ameublement. Présente à toutes les Expositions Universelles de son temps, la Maison Barbedienne fut régulièrement distinguée par des récompenses, notamment lors de l’ Exposition Universelle de 1855 où elle reçut la Grande Médaille d'Honneur.
Bibliographie
Pierre Kjellberg, Les bronzes du XIXe siècle. Dictionnaire des sculpteurs, Paris, les Éditions de l'Amateur, 1989, pp. 37-38;
Bernard Metman, La petite sculpture au XIXe s. Les éditeurs, Archives de l’Art français, 1989, t. XXX, pp. 184, 195.





































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