Cachet de l’atelier d’artiste à droite (Lugt 1675)
Né à Nancy, Henri-Léopold Lévy étudié à l’École des Beaux-Arts de Paris avec pour maître François-Édouard Picot, Alexandre Cabanel et Eugène Fromentin. Peintre d’histoire, décorateur et portraitiste, il est connu pour ses œuvres sur des thèmes historiques, bibliques, et mythologiques, alliant la rigueur académique à un imaginaire proche du symbolisme (comme dans La Jeune Fille et la Mort). Lévy expose au Salon des Artistes Français de 1865 jusqu’à l’année de sa mort et remporte plusieurs médailles (1865, 1867, 1869). Il s’est illustré également en tant que peintre décorateur, notamment pour le Panthéon à Paris.
L’interprétation de Lévy est caractéristique de la peinture académique de l’époque, mais avec une dimension mélancolique et symboliste. La composition, toute en verticalité, accentue l’aspect ascensionnel de la métamorphose et la silhouette étirée de la nymphe. Clytie est représentée à l’instant même de sa transformation. Son corps est encore humain, mais des feuilles et des tiges commencent à s’entremêler à ses membres et à sa chevelure. Les yeux levés vers le soleil Apollon expriment à la fois la tristesse et la dévotion éternelle. L’œuvre incarne la thématique de l’amour non partagé et de la fidélité absolue qui persiste même après la mort. Notre dessin, mis au carreau et préparatoire à la figure d’Apollon, témoigne du processus créatif de l’artiste.
Bibliographie – Georges Desandrouin, “Dix compositions décoratives d’Henri Lévy“, L’Art, revue hebdomadaire illustrée, 1907 pp.119-126, ill. p.119. Exposition – Henri Lévy et la tentation symboliste. Peintures, dessins, Nancy, musée des Beaux-arts, 29 juillet – 30 septembre 1996. p.42, ill. p.41





























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