Ces appliques murales sont réalisées en laiton doré avec des bras sinueux se terminant chacun par deux bougeoirs, accompagnés de bobèches circulaires qui servent de bacs à cire. La structure est enrichie de chaînes et de pendentifs en cristal taillé de différentes formes (larmes, perles et prismes) qui multiplient les reflets de la lumière. La partie supérieure est surmontée d'un croissant de lune, tandis que la base centrale est ornée d'un masque de bélier en bronze coulé, motif ornemental à forte connotation symbolique.
Sa réalisation combine la légèreté décorative du cristal et la solidité du laiton, matériaux couramment utilisés dans l'éclairage de luxe de la première moitié du XIXe siècle. L'utilisation de masques métalliques, de guirlandes et de pendentifs en verre témoigne de l'influence des ateliers scandinaves qui ont réinterprété les modèles français dans un esprit local, avec une finition qui recherchait à la fois la fonctionnalité et l'effet brillant. Des pièces comme celles-ci n'éclairaient pas seulement les espaces résidentiels, mais transmettaient également un prestige social, faisant référence à la culture éclairée du nord de l'Europe.
Dans le style néoclassique tardif, ces appliques murales suédoises témoignent de l'assimilation de formes anciennes et naturelles en dialogue avec l'ornementation en cristal, en parfaite harmonie avec les productions de Stockholm vers 1840. Leur rareté réside dans leur conservation en paire, ce qui est moins fréquent pour ce type d'appliques, et dans la richesse de leurs détails symboliques : la lune comme emblème céleste et la tête de bélier liée à la tradition décorative classique.
































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