Les jambes fines prolongent un buste étroit surmonté d’une tête ovoïde. Les bras, d’une longueur remarquable, sont relevés, et les mains posées sur le visage dans un geste intense et énigmatique.
Le modelé minimaliste, la tension des lignes et l’équilibre des volumes donnent à cette figure une présence d’une grande force graphique.
Fer forgé à patine brune ancienne, marques d’usage et du temps (voir photos).
Dogon, Mali, fin XIXᵉ – début XXᵉ siècle.
Dimensions : 16,5 × 4,2 × 3 cm
Provenance : ancienne collection privée, Paris.
Vendu avec certificat d'authenticité de l'expert Serge Reynes.
Facture sur demande.
* Frais d'expédition sur devis.
"Chez les Dogon, la gestuelle des effigies métalliques est rarement fortuite : elle renvoie à des attitudes rituelles, des états de communication ou des moments de transition entre le visible et l’invisible. Le geste des mains couvrant ou encadrant le visage est documenté dans plusieurs contextes symboliques. Il peut évoquer une posture de retrait intérieur, liée à la divination ou à la consultation des forces ancestrales ; il peut également renvoyer au moment dramatique où l’être humain se protège du désordre cosmique, geste récurrent dans certains récits mythologiques dogon. Dans certaines interprétations, ce geste signale l’écoute des voix invisibles ou la réception d’un message spirituel, la figure semblant se couper du monde extérieur pour mieux entrer en résonance avec l’invisible. Cette attitude, combinée à la verticalité rigoureuse et à l’économie de formes, confère à cette petite figure une intensité silencieuse qui dépasse la simple représentation humaine et ouvre sur une dimension rituelle plus profonde".

































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