Arsène Lafargue (1852-1931) La cour du château de Blois et l’aile Louis XII architecture

Pierre Marie Arsène LAFARGUE
(Blois 1852 - Paris 1931)
La cour du château de Blois et l’aile Louis XII
Aquarelle
H. 31 cm ; L. 54 cm (cadre 48 x 70 cm)
Signée en bas à droite

Provenance : Collection privée, Blois

Pierre Marie Arsène Lafargue (1852–1931) est un architecte français actif principalement à Blois et dans la région du Loir-et-Cher. Formé à l’École des Beaux-Arts de Paris, il entre dans l’atelier de Jules de La Morandière, puis de l’architecte Ernest Coquart. Il se distingue en 1879 en étant classé premier au deuxième essai du Concours de Rome.

Installé à Blois, il exerce les fonctions d’architecte des Bâtiments civils et mène de nombreux projets dans la région, notamment la restauration de châteaux (Rilly, Clussay, Rosanbo, Valençay, Chenonceaux, etc.), l’hôtel d’Alluye à Blois, ainsi que des édifices publics et privés.

Lafargue expose régulièrement au Salon des artistes français, présentant des projets de restauration et des aquarelles des paysages de la région. Il est également l’auteur en 1914 d’un opuscule intitulé Plan de la ville de Blois telle qu’elle aurait pu être en 1914, où il propose une vision urbanistique inspirée des principes classiques.

Son œuvre est marquée par un profond attachement au patrimoine régional et à l’histoire de l’architecture, qu’il contribue à préserver et valoriser par son travail de restauration et ses écrits.

Dans cette aquarelle consacrée à l’aile Louis XII du château de Blois, Lafargue déploie tout son talent d’observateur. La cour intérieure, baignée d’une lumière claire, révèle la polychromie raffinée de la brique et de la pierre. Les volumes s’ordonnent avec précision : galeries à arcades, pignons aigus, lucarnes sculptées, chapelle Saint-Calais à droite. Par la justesse du trait et la douceur du lavis, l’artiste rend sensible la noblesse du lieu, symbole de la transition entre gothique et Renaissance. Plus qu’une vue architecturale, l’œuvre est un hommage silencieux à Blois et à l’héritage monumental laissé par les rois de France.