Ces élégantes réductions reprennent le modèle exécuté pour les parterres du Château de Versailles par Laurent Magnier (1618–1700) et Jean-Baptiste Tuby (1629–1700), d’après un dessin de Claude Ballin (1615–1678), orfèvre de Louis XIV.
Les originaux, fondus entre 1665 et 1666 par François Picard et Denis Prévost, ornent toujours les parapets séparant le Parterre du Nord du Parterre du Midi à Versailles.
Chaque vase présente une ornementation d’une grande richesse, emblématique du goût versaillais du Grand Siècle :
les anses sont formées d’une hure de sanglier surmontée d’un buste bicéphale de Janus, dieu romain du temps et des commencements ;
la panse est ornée d’une frise de feuilles de chêne et de glands, symbole de force et de pérennité ;
la base est décorée de feuillages et de fruits en relief, tandis qu’une frise de grecques souligne la ceinture du vase ;
le col est bordé d’une moulure de perles et d’un motif de feuilles d’eau.
Les vases reposent sur un piédouche cannelé, posé sur des socles en marbre brèche d’Alep dont la polychromie chaude, mêlant ocres, beiges et bruns, met admirablement en valeur la patine brune du bronze.
Ces réductions du XIXᵉ siècle témoignent d’un savoir-faire remarquable : fonte précise, ciselure nerveuse et patine profonde d’une qualité digne des grands bronziers du XIXᵉ siècle tels que Barbedienne, Durenne, Beurdeley ou Barbezat et Cie, mentionnés dans les archives comme éditeurs de modèles versaillais similaires.
Elles s’inscrivent dans la vogue historiciste du Second Empire, période où les chefs-d’œuvre du Grand Siècle furent réédités pour les intérieurs aristocratiques et les jardins d’agrément.
Dimensions :
Hauteur totale : 45,5 cm





































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