Plats en argent export Chine, Pékin, atelier Tai Shan, 1905-1911

Ces deux plats en argent, richement ornés de rinceaux ciselés et de marlis en bas-relief à enroulements, présentent en leur centre un monogramme anglais entrelacé « MTCJI ». Ce dernier, de style victorien/édouardien, témoigne de la pratique répandue des commandes personnalisées passées par des diplomates, négociants ou résidents britanniques en Chine au tournant du XXᵉ siècle.

L’atelier Tai Shan, actif à Pékin entre la fin de la dynastie Qing et la chute de l’Empire (1911), se spécialisa dans la production d’objets d’argenterie destinés tant à l’élite locale qu’aux communautés étrangères. Le poinçon « SILVER », d’usage anglo-saxon, atteste d’une volonté d’exportation, tandis que le monogramme souligne le rôle de l’orfèvrerie chinoise comme interface culturelle entre l’artisanat oriental et le goût occidental.

Ces plats s’inscrivent dans le vaste courant de l’argenterie d’exportation chinoise, parfois qualifiée de Chinese Export Silver, qui accompagna le développement des concessions étrangères et des relations diplomatiques à la fin du XIXᵉ siècle. Ce phénomène reflète la mondialisation des pratiques de luxe et l’intégration d’ateliers chinois aux circuits commerciaux internationaux.

Argent poinçonné « SILVER », « TAI » pour Tai Shan, Pékin, et deux poinçons en sinogrammes.

D. : 30,5 cm – Poids total : 1129 g

Bibliographie

• Adrien von Ferscht, Chinese Export Silver – The Definitive Collectors’ Guide, 2015.

• Christie’s, Chinese Export Silver from Private Collections, catalogues de ventes 2008–2018.

• Bonhams, Chinese and Asian Works of Art, Londres, ventes spécialisées 2010–2019