Jules Alfred Hervé-Mathé est un peintre français, né en 1868 à Saint-Calais-du-Désert et mort en 1953 en Mayenne. Il était directeur de l’École d’arts appliqués du Mans.
Jules Hervé-Mathé est le fils de Léon Florent Hervé et Marie Luquet, mariés à Couptrain en 1856. Il épouse le 15 juin 1905 au Mans Berthe Marie Mathé.
Il perd son père en 1881. Sa mère décide alors de retourner sous le toit paternel avec ses trois enfants à Langres. Jules Alfred Hervé y poursuit sa scolarité et y fréquente l'école de dessin, d'excellente renommée. Il est élève de Jean-Paul Leurens, Benjamin-Constant, Marcel Baschet et Albert Maignan. Pour financer ses cours, il dessinait les fortifications lanfroises pour le Génie militaire.
Il est sociétaire à Paris, du Salon des artistes français dès 1909. Il dirigea l'école d’Art appliqué du Mans à partir de 1899, et ceci pendant 35 ans. Il vit dans le Vieux-Mans (actuelle Cité Plantagenêt) dans l’Hôtel de Vaux, avec sa femme Berthe Mathé (dont il prendra le nom pour signer ses oeuvres).
Il peint beaucoup, partout : les exploits aéronautiques des frères Wilbur et Orville Wright (le portrait du premier est au musée de Washington). Il se penchera aussi sur les 24 Heures du Mans.
En 1914, il est mobilisé comme dessinateur sur le front, il dessine sous les obus de nombreuses scènes de guerre (conservées à Paris au musée de l’Armée).
Après la Première Guerre mondiale, il intensifie sa production de paysages et de marines. Il tombe amoureux des côtes bretonnes, exécutant des marines, des portraits des pêcheurs, montrant l’animation des ports de Cornouaille, peignant dans une palette équilibrée.
Il séjourne en 1920 à l’Ile-de-Bréhat. En 1922, il séjourne à Perros-Guirec et Ploumanac'h, et il se rend tous les ans en Bretagne. À partir de 1925, il va fréquenter Concarneau pendant quatre ans. En 1927, il va peindre la vie des pêcheurs à Audierne. En 1930, il séjourne à Douarnenez et Tréboul, puis à Camaret l’année suivante. Il ne pourra plus revenir en Bretagne du fait de la Seconde Guerre mondiale.
Son travail reviendra au goût du jour à l’occasion de trois grandes ventes menées par Maître Bailleul à Bayeux à la fin des années 1980.