Parfait état car restauré dans notre atelier.
Cadres d’époque Empire , restauréset nettoyés, là encore, chez notre doreuse sur bois .
H x L = 93 x 118cm pour les toiles
H x L = 110 x 135cm pour les toiles + les cadres
François Grenier de Saint Martin (1793-1867)
Il entre à l'école des Beaux-Arts en 1812 et se forme sous la direction de David et de Guérin. Il obtient une médaille de seconde classe en 1810 et une autre de première classe en 1834.
En 1841 il est décoré de la Légion d'honneur. Il expose au Salon de 1810 à 1865. Ses oeuvres sont présentes dans plusieurs musées comme Compiègne et Versailles. Les scènes sont réalistes et bien rendues par les détails et la minutie des traits.
Il a exposé au salon de Paris dès 1819 , son œuvre s’inscrit dans la transition entre néo-classicisme influencée par Poussin mais aussi par les débuts de l’école de Barbizon.
François Grenier de Saint‑Martin incarne la tradition néoclassique française du début du XIXᵉ siècle, avec une production riche alliant peinture d'histoire, portraits et art graphique. Reconnu par ses pairs, récompensé par des commandes officielles et honoré par la Légion d’honneur, il laisse un legs notable à travers des œuvres dispersées dans des musées français et étrangers.
Il fut élève de Jacques-Louis David, comme beaucoup de peintres de l’époque, dont plusieurs ont effectué un séjour en Italie, souvent à Rome via le Prix de Rome. C’est la période notre tableau qui se situe au début des années 1830.
Il est possible qu’il ait étudié ou copié des œuvres italiennes à Paris (au Louvre, dans les académies ou collections privées , ce qui est ici le cas pour le tableau de Michalon ), comme c’était courant à l’époque. Beaucoup d’artistes formaient leur "œil italien" à travers ces moyens sans avoir à se rendre en Italie.
Ici nous pensons qu’il a peint une paire de toile sur commande , avec un premier tableau qui est une copie du célèbre tableau de Michalon , « paysage inspiré de la vue de Frascati », présenté au salon de 1822 et acheté par Louis XVIII , aujourd’hui conservé au Louvre. Le second tableau fait paire avec le premier et c’est ce dernier qui est signé Grenier en bas à droite (il signait souvent « Grenier » en lettres cursives rouges en bas à droite), La date de 1833 confirme une facture romantique précoce ou néo-classique.
Les paysages de François Grenier de Saint-Martin, bien que moins célèbres que ses scènes historiques ou ses portraits, présentent plusieurs caractéristiques notables, typiques d’un peintre néoclassique influencé par le romantisme et le réalisme naissant.
On retrouve ainsi dans nos tableaux les caractéristiques représentatives de son œuvre . : Narratifs plutôt que purement contemplatifs, structurés et dessinés, influencés par la gravure, naturalistes mais mesurés, avec une fonction illustrative ou historique.
1) Composition structurée et équilibrée :
- Héritier du classicisme français, ses paysages sont souvent ordonnés, avec une structure claire : premiers plans bien définis, ligne d’horizon marquée, plans successifs.
- L’agencement des éléments (rochers, arbres, architecture, figures humaines) sert souvent une narration ou une scène de genre.
2) Présence humaine ou narrative fréquente :
Il n'est pas un "paysagiste pur" comme Corot ou Daubigny : ses paysages servent de cadre à une action humaine ou militaire, comme :
- Combat de Campillo de Arenas (1823),
- Attaque d’un village par des tirailleurs français,
- Vue du Havre, Vue de Port-Vendres, etc.
Le paysage est contexte vivant et dramatique, pas sujet autonome.
3) Palette naturaliste mais tempérée :
- Les tons sont généralement modérés et réalistes, loin des contrastes violents du romantisme
- exubérant, mais plus chaleureux que le néoclassicisme pur.
- Lumière douce, ciels nuageux traités avec soin, atmosphères calmes mais habitées.
4) Observation minutieuse des détails
- Souci du détail topographique et de la véracité des éléments matériels (costumes, paysage avec architecture, végétation, scene champetre etc.),
- Influence du réalisme documentaire, probablement pour répondre à la demande officielle ou bourgeoise. Technique très lechée , détails soignés , composition aéré.
5) Influence de la gravure et de la lithographie
- Ayant beaucoup produit en lithographie, ses paysages en peinture conservent parfois une lecture claire des formes, des contours nets, proche d’un dessin mis en couleurs.
- Sens de la narration visuelle structuré comme une scène de théâtre, ce qui donne à ses paysages une lisibilité immédiate.
Ses œuvres dans les musées
->Napoléon III lui acheta des tableaux de chasse pour Compiègne, présentés au Salon de 1857.
→ Musée Carnavalet ; Histoire de Paris. Nombreuses estampes et lithographies (séries Douze sujets, scènes de genre, etc.
→Musée d’art et d’histoire de Genève. Des petites pièces graphiques et mentions dans catalogues et expositions historiques
->Musée du Louvre .Collections du Louvre : entrées pour dessins et études,
->Louis-Philippe lui a commandé pour la Galerie des Batailles à Versailles. Galeries historiques : présence documentée dans les inventaires . catalogues.
→ Château de Malmaison : mention d’une œuvre (Napoléon recevant une pétition) dans les inventaires et anciennes acquisitions.
→ Musée du Mont-de-Piété .Musée de Bergues : Allégorie de la Prudence (1818) — photographies et notices (provenance Bergues . prêt à des expositions comme Louvre-Lens).