Léon Kamir Kauffmann (1972-1933) Portrait de femme sous les pommiers Pologne

Léon Kaufmann dit Léon KAMIR
(Pawlovo (Pologne) 1872– Louveciennes 1933)
Portrait de femme sous les pommiers
Huile sur toile
H. 145 cm ; L. 97 cm
Signée en bas à gauche. Située et datée « Paris 1922 »

Léon Kaufmann, connu sous le nom de Léon Kamir, naît en 1872 à Pawłowo en Pologne et s’impose comme l’un des portraitistes sensibles de son temps. Après des études à Varsovie puis à Munich auprès de Sándor Hollósy, il rejoint Paris et fréquente l’Académie Julian. Installé définitivement en France à partir de 1902, il loue un atelier à Louveciennes vers 1922 et y vit jusqu’à sa mort en 1933.

Kamir se distingue par des portraits raffinés et expressifs, souvent de grand format, réalisés dans une palette subtile et équilibrée. Ses modèles, souvent des femmes élégantes en robes claires, apparaissent dans des ambiances feutrées où la lumière joue un rôle essentiel. Le peintre saisit les regards, les attitudes mesurées et les gestes délicats pour révéler une certaine intimité de ses sujets. Son travail au pastel ou à l’huile montre une grande maîtrise des textures — tissus soyeux, carnations lumineuses — et une attention particulière aux expressions et à la psychologie des personnages.

Ses œuvres sont exposées dans plusieurs villes européennes, de Varsovie à Paris (Musée d’Orsay) en passant par Londres, Venise, Rome et Milan, ce qui témoigne de la reconnaissance dont il bénéficie auprès des cercles artistiques de son époque. Parmi ses réalisations marquantes, on compte des portraits d’artistes et de musiciens, où la pose formelle se mêle à une atmosphère presque méditative, illustrant parfaitement sa capacité à conjuguer figuration et profondeur émotionnelle.

L’année ou Kamir réalise notre portrait, il expose dans la célèbre galerie Barbazanges à Paris (ouverte de 1903 à 1928) dont les cimaises ont aussi servi à Gauguin, Picasso, Modigliani, Matisse, Chagall, Dufy…

Cette année 1922 qui marque son installation à Louveciennes marque la réalisation de deux tableaux avec ce fond de pommiers. L’un située « Louveciennes » et le nôtre « Paris ». Faut-il donc y reconnaître un jardin proche de son nouvel atelier ou supposer une composition inventée pour y placer son modèle ? Ce modèle, d’ailleurs, se retrouve dans un grand pastel, daté 1932.

Grand cadre Degas.