Les dernières heures de captivité – Mme Manon Roland
Monogrammée « MP » en bas à gauche
65 x 50 cm (hors cadre)
66 x 82 cm (avec cadre)
Cadre en bois mouluré
Superbe huile sur toile de la fin du XIXe siècle, d’après Jules Adolphe Goupil, peintre français très en vogue sous le Second Empire et reconnu internationalement pour ses scènes de genre raffinées et ses portraits élégants.
Le tableau illustre un épisode majeur de l’histoire révolutionnaire : les dernières heures de captivité de Madame Manon Roland (1754–1793), figure intellectuelle et politique de premier plan de la Révolution française. Issue d’un milieu modeste mais cultivée, elle fut l’une des grandes animatrices du cercle girondin. Arrêtée sous la Terreur, elle passa ses derniers jours à la prison Sainte-Pélagie avant d’être guillotinée le 8 novembre 1793. On raconte qu’en montant à l’échafaud, elle s’écria : « Ô Liberté, que de crimes on commet en ton nom ! »
La composition reprend fidèlement l’esprit des œuvres de Goupil : une mise en scène sobre, élégante, empreinte de mélancolie, qui magnifie le destin tragique de l’héroïne. La jeune femme, vêtue d’une robe claire ceinturée d’un large ruban, est représentée dans une attitude digne et résignée. Les accessoires – livre, papiers, mobilier simple – rappellent la vie intellectuelle de Manon Roland et sa fin dramatique.
L’œuvre, sur sa toile d’origine, a bénéficié d’une restauration professionnelle discrète et se présente aujourd’hui dans un excellent état d’exposition. Elle peut être accrochée telle quelle, prête à être admirée.