Louis a ensuite travaillé à la faïencerie de Nimy en Belgique et de façon certaine pour la Maison Morda, spécialisée dans les grès. Ce vagabondage professionnel l’a finalement conduit à Antony, où il a construit son nom dans l’univers des arts.
L’arrivée de Louis Dage à Antony marque une transition essentielle dans sa carrière. Après une courte association avec Louis Fontinelle, ses créations, dorénavant signées de son seul nom, sont la preuve tangible de sa reconnaissance en tant qu’artiste céramiste. L’homme, qui s’était jusque-là contenté de répondre aux demandes de ses patrons, s’affranchit à Antony et laisse libre cours à sa créativité.
De cette période, on trouve un grand nombre de pièces caractéristiques, reconnaissables au traitement du décor de fond. Les pièces sont recouvertes d’émaux donnant une impression de marbrage, avec des variantes de couleurs, de densité et de finition. Dage dessinait souvent des motifs floraux sur ce fond, en particulier des grappes de fleurs ou fruits bleus et des feuilles de vigne ou d’érable, dont la disposition variait pour s’adapter aux formes des pièces.
Parfois, il dessinait d’autres types de fleurs, utilisant une palette de couleurs plus large, et les dessinait dans un style légèrement cubiste de l’Art déco.
La Naissance de la Faïencerie de l’AdourAprès s’être séparé de sa femme, Louis Dage prend la route des Landes.
Avec un certain Paul Bastard, Dage reprend en effet une usine en difficulté, fondée à Saint-Sever. Ensemble, ils rebaptisent cette entité « Faïencerie de l’Adour, Tradition de Samadet ».
Louis Dage est resté fidèle à sa passion pour la céramique tout au long de sa vie. Cette persistance témoigne de la force de sa vocation et de l’unicité de ses techniques et de ses styles. - Epoque XXeme - circa 1965