Gouache de Marcel GAILLARD (ent. de) - Voilier au clair de lune

Entourage de Marcel GAILLARD(Abbeville, 1886 – Liesville-sur-Douve, 1847)

Voilier au clair de lune

pochoir à la gouache sur papier

36 x 54 cm

signature illisible en bas à gauche

Normand d’origine, Marcel Gaillard se forme aux Beaux-Arts de Rouen et arrive à Paris en 1906. Bohème, il s’intègre facilement à une bande estudiantine du Quartier Latin familiers du Jardin du Luxembourg. La même année éclate l’affaire des faux-monnayeurs du Luxembourg. Du fait de sa présence sur les lieux du crime, la police le recherche et l’arrête à Dieppe. Son départ de Paris l’accuse et le condamne à sept mois d’incarcération. Après un non-lieu juridique, il vit en peignant des cartes postales de vues bretonnes et des gouaches qu’il vend aux terrasses de café. Développée à cette période, la technique de la gouache au pochoir suit l’artiste tout au long de sa carrière, comme en témoigne le dessin qui vous est présenté.

Peu après, notre artiste aventurier est de nouveau recherché par la police et doit fuir en Belgique. Arrêté puis innocenté une seconde fois, il devient ensuite membre des indépendants et expose en 1913 au Salon d’Automne.

Après la Première Guerre mondiale, il fonde en 1918 le groupe de la Jeune Peinture Française et organise une première exposition à la galerie Manzi aux côtés d’Auguste Renoir et de Pierre Bonnard. En 1920, Gaillard obtient le prix d’Afrique-Équatoriale française et une bourse de voyage qui lui font découvrir le Congo et le Soudan, il fait ensuite un séjour en Algérie. Ces aventures africaines lui ouvrent les portes de l’art colonial en vogue à Paris et à Marseille. Il est choisi pour décorer le salon de thé des Grands Magasins du Louvre pour lesquels il réalise un immense diorama. Vers la fin de sa vie en 1943, il est hébergé en Normandie par un curé pour lequel il entreprend les fresques de l’église Saint-Martin à Liesville-sur-Douve, où il repose désormais.

Tout laisse à penser que la gouache qui vous est présentée a été réalisée par une connaissance de Marcel Gaillard, très certainement par l'un de ses compagnons, tant la facture et le style en sont proches.