Épreuve en bronze à patine brun à fond rouge, fortement nuancé
Fonte au sable éditée par l’artiste
Porte le cachet aux deux cobras
Numéroté 1
Signée « M. Prost » dans un cartouche en creux sur la terrasse sous la patte arrière gauche
Époque : 1932
Dimensions :
Hauteur : 45 cm
Longueur: 58 cm – Largeur : 12,5 cm
Biblio :modèle référencé sous le numéro 62 du catalogue de l’exposition « Maurice Prost Sculpteur et peintre animalier » – Musée Municipal Robert Dubois-Corneau – Brunoy – 2007
Galerie Paris Manaus
Vendu avec facture et certificat
Très bel état de conservation
Conditions Générales de livraison :
Nous organisons la livraison dans le monde entier.
Un devis sur demande vous sera établi lors de votre achat.
BIOGRAPHIE:
Maurice Prost naît le 13 mai 1894 à Paris.
La famille est installée dans le petit hôtel meublé que gèrent les parents, tout près des Halles.
L’école ne lui plait guère, il préfère l’agitation de la rue, les promenades aux Abattoirs de la Villette et les Halles.
Curieux, il se livre très tôt au dessin et fait preuve d’un certain talent. Il suivra des cours auprès du sculpteur Léopold Morice (1846-1919) puis de Charles Valton (1851-1918) très certainement à l’origine de sa vocation.
Sa passion conduit le jeune Prost au Jardin des Plantes où il observe et croque sur le vif les postures et les détails anatomiques des pensionnaires de la ménagerie.
À 14 ans, il entre en apprentissage dans l’atelier de ciselure de l’orfèvre Gauthier : son talent est apprécié et rapidement récompensé : second prix de ciselure rehaussée, puis 2 médailles d’or.
Quelques mois plus tard la guerre éclate emportant le rêve de millions d’hommes et d’adolescents.
Le 17 décembre 1914, il est victime d’un assaut et gravement blessé. Il est amputé au tiers supérieur de l’humérus et rendu à la vie civile.
Sa carrière de ciseleur est brisée. Après une longue convalescence il s’installe avec sa jeune épouse à Montpellier jusqu’à la fin de la guerre. Il fréquente l’École des Beaux Arts, n’a qu’une idée en tête : devenir sculpteur en taille directe, le plus ingrat des métiers d’art.
Son courage, sa détermination et sa passion surpasseront son handicap et lui permettrons d’atteindre l’inaccessible.
Dès l’Armistice, il rejoint la capitale et obtient un poste de professeur de dessin à la Chambre de Commerce de Paris où il enseignera durant 24 ans. Tout son temps libre est consacré à sa passion : la sculpture.
Il installe son premier atelier en 1920 dans le 14ème arrondissement. Il se rend tous les jours au Jardin des Plantes pour observer les fauves, crayonner et dessiner leurs attitudes pour ensuite les modeler. Mais ses modelages ne le satisfont pas. Il éprouve toujours le même attrait pour la taille directe.
En 1926, il achète un terrain à Brunoy (91), se fait construire une maison puis aménage un atelier dans son jardin dans lequel il réalisera les sculptures monumentales commandées par la municipalité.
C’est en 1927, qu’un atelier de verrerie doté d’une installation à air comprimé lui donne l’idée d’un outil qui va le libérer de son handicap : un burin pneumatique, relié à un compresseur mis au point grâce au soutien des Services d’Appareillage du Secrétariat d’état des Anciens Combattants. Cet appareil calé sur son épaule gauche lui permet de guider la gradine d’acier de la main droite : il est alors libre de sculpter seul.
Il affirme son talent dans l’épreuve et fait jaillir des blocs de pierre un bestiaire sans pareil.
Ses animaux ne sont jamais statiques, il les représente en mouvement. Son originalité réside dans la force expressive qu’il confère à ses animaux, s’attachant à leur nature instinctive.
Apprécié des jurys, du public et de la critique, Maurice Prost reçoit fréquemment honneurs, médailles et prix divers (bronze, argent et or) Il obtient de nombreuses commandes publiques. Il est présent au Salon des Artistes Français, au Salon d’Automne et au Salon des Indépendants. En 1931, il participe également à l’Exposition Coloniale.
En 1937, lors de l’Exposition Internationale des Arts et Métiers à Paris, il réalise la commande d’un « Pégase » de plus de 4m de haut, destiné à la passerelle de l’Alma.